Présidentielle malgache : validation définitive des trois candidatures controversées
La Cour électorale spéciale (CES) de Madagascar rejette les différentes demandes d’invalidation des trois candidatures controversées de Didier Ratsiraka, Lalao Ravalomanana et Andry Rajoelina. Elle ouvre ainsi la voie au retrait de la communauté internationale du processus électoral.
![Andry Rajoelina, Marc et Lalao Ravalomanana et Didier Ratsiraka. © AFP/ Montage J.A.](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2013/06/05/005062013172749000000trioembroumad.jpg)
Andry Rajoelina, Marc et Lalao Ravalomanana et Didier Ratsiraka. © AFP/ Montage J.A.
La Cour électorale spéciale (CES) de Madagascar a confirmé mercredi 5 juin les trois candidatures controversées à la prochaine élection présidentielle. Ce sont celles d’Andry Rajoelina, l’actuel homme fort du pays, de Lalao Ravalomanana, épouse de l’ancien président en exil Marc Ravalomanana, et de l’ancien président Didier Ratsiraka, dont la communauté internationale exigeait le retrait.
Dans un communiqué, la CES a déclaré irrecevables les requêtes demandant l’invalidation de ces trois candidats. Elle y explique que ses arrêts, avis et décisions ne sont susceptibles d’aucune voie de recours.
La Cour électorale refuse ainsi de réviser la liste qu’elle a publiée le 3 mai, rejetant les demandes déposées par le Premier ministre, Omer Beriziky, le Comité pour la Réconciliation Malgache (CRM), le Conseil de Suivi et de Contrôle de l’application de la Feuille de route (CSC), le Comité Militaire de la Défense Nationale (CMDN), le ministre des Forces armées et celui de la Sécurité intérieure.
Des candidatures non légales
Les trois candidatures visées sont critiquées notamment par la communauté internationale car elles ne respectent pas le code électoral malgache. L’actuel président de la Transition Andry Rajoelina – qui avait promis de ne pas se présenter – a soumis son dossier hors délai. En ce qui concerne Lalao Ravalomanana et Didier Ratsiraka, ils n’ont tous les deux pas résidé à Madagascar six mois avant la date prévue du scrutin, comme l’exige la loi électorale.
Mercredi matin, avant l’annonce de la décision de la CES, un représentant de la Communauté d’Afrique australe (SADC) à Antananarivo avait affirmé que la communauté internationale se retirerait du processus de sortie de crise malgache si la loi n’était pas respectée.
Les élections pourraient être reportées
L’élection présidentielle malgache est censée restaurer l’ordre constitutionnel mis à mal par le renversement du président Marc Ravalomanana début 2009. Elle doit aussi mettre fin à l’actuel régime de transition qui permet à l’ancien maire d’Antananarivo, Andry Rajoelina, de se maintenir au pouvoir sans avoir été élu.
Initialement fixé au 24 juillet, le scrutin pourrait désormais être reporté, à la fois pour des raisons de financement et parce que la situation politique reste très tendue en l’absence d’un consensus sur la liste des candidats.
(Avec AFP)
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