Après des combats, l’armée malienne reprend Anefis au MNLA

L’armée malienne est entrée mercredi 5 juin dans la localité d’Anefis, jusque-là contrôlée par le MNLA et située à une centaine de kilomètres au sud de Kidal. Peu avant, des échanges de tirs à l’arme lourde ont opposé les soldats maliens aux rebelles touaregs.

Des soldats de l’armée malienne, le 25 février 2013 près de Gao. © AFP

Des soldats de l’armée malienne, le 25 février 2013 près de Gao. © AFP

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Publié le 5 juin 2013 Lecture : 2 minutes.

Mis à jour le 06/06 à 09h36.

L’armée malienne, partie à la reconquête de Kidal, a remporté une première victoire face au Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA). Mercredi matin, vers 9h00, environ 300 véhicules, dont 80 blindés, sont entrés dans la localité d’Anefis, jusqu’à présent aux mains d’environ 400 combattants touaregs du MNLA.

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« Les échanges de tirs à l’arme lourde ont commencé à 6 h30, à 15 km à l’Ouest de Anéfis », témoigne Izga Ag Sidi, le maire de la ville. « Un convoi de l’armée malienne de plus de 300 véhicules avec des BRDM a fait mouvement vers Anefis hier soir, nous avons ordonné à nos hommes de quitter la ville et de mener le combat en dehors pour épargner la vie de nos populations civiles », a expliqué Ibrahim Ag Mohamed Assaleh, un des leaders du MNLA

Du côté de l’armée malienne, le Lt-colonel Souleymane Maïga, chef de la Direction d’information et de relation publique des armées (Dirpa), affirmait que « les bandits armés [du MNLA, NDLR] ont subi beaucoup de pertes en véhicules et en hommes », et que « l’armée malienne a déjà pris la ville d’Anefis, pour rétablir l’ordre républicain. » Mais au même moment, le maire de la ville nuançait cette affirmation. « L’armée malienne n’est pas encore entrée effectivement dans la ville ».

Ag Gamou à la manoeuvre

Il s’agit du premier accrochage entre l’armée malienne et les combattants du MNLA depuis avril 2012, quand les rebelles touaregs et les islamistes liés à Al-Qaïda s’étaient emparés des villes du Nord-Mali. Tout porte à croire qu’Anefis est la première ville à avoir été reprise sans l’intervention militaire de la France, qui avait aidé à libérer en janvier les régions de Tombouctou et Gao.

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« Ce n’est pas une défaite ni une retraite, assure Ibrahim Ag Mohamed Assaleh, responsable du MNLA. À chaque fois, nous faisons tout pour éviter les combats dans les villes afin que les habitants ne soient pas touchés ». D’après lui, les soldats maliens qui sont entrés dans la ville sont dirigés par le colonel Ag Gamou.

« Nous avons deux morts et deux blessés, une voiture calcinée », a ajouté en milieu de journée Mossa Ag Acharatoumane, un membre du MNLA basé à Paris. De son côté M. Maïga précisait : « Nous avons dénombré dix morts et avons fait 28 prisonniers. De notre côté, on n’a déploré aucun mort ». Sur la télévision publique ORTM, le colonel Didier Dacko, chef des opérations militaires de l’armée malienne dans le Nord, affirmait quant à lui que l’armée « a enregistré deux blessés », dont un touché au cou par balle.

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« L’armée fait désormais la reconnaissance de la zone s’étendant entre Kidal et Anefis. Un petit groupe de militaires peut aller jusqu’à 35 km de Kidal et revenir en arrière. L’armée ne serait pas en mesure d’attaquer Kidal aujourd’hui, car il faut que la zone d’Anefis soit d’abord sécurisée, dit le capitaine Modibo Traoré, l’un des porte-parole de l’armée malienne.

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Baba Ahmed, à Bamako, et Benjamin Roger

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