Mali : l’armée malienne annonce vouloir reprendre Kidal

L’armée malienne a annoncé, mardi 4 juin, vouloir reprendre la ville de Kidal, occupée par des rebelles du MNLA qui refusent l’autorité de Bamako. Des soldats maliens sont entrés mercredi à Anefis, sur la route de la cité-bastion de la communauté touarègue.

Des soldats de l’armée malienne. © AFP

Des soldats de l’armée malienne. © AFP

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Publié le 4 juin 2013 Lecture : 2 minutes.

Mis à jour le 05/05 à 10h45.

L’heure de l’assaut de l’armée malienne sur Kidal a-t-elle sonné ? Rien n’est sûr mais mardi, plusieurs colonnes de soldats maliens étaient en route vers la ville de Kidal, à l’extrême nord du Mali, toujours occupée par des rebelles touaregs du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA).

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Ce mouvement de troupes en direction de Kidal intervient après l’expulsion ce week-end vers Gao de dizaines de membres des communautés noires de la ville par le MNLA.

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« Pour le moment, il s’agit d’aller à Anefis en vue de préparer l’entrée à Kidal », avait déclaré le porte-parole de l’armée, Souleymane Maïga. Contrairement à ce qui a été annoncé par plusieurs sources mardi, les soldats maliens ne sont pas entrés mardi mais mercredi à Anefis, localité jusque là contrôlée par le MNLA et située à mi-chemin entre Gao et Kidal. D’après une source locale, des échanges de tirs à l’arme lourde ont eu lieu mercredi matin entre l’armée malienne et les rebelles touaregs à une quizaine de kilomètres à l’ouest de la ville.

Le porte-parole de l’armée n’a pas précisé le nombre de soldats maliens envoyés pour reconquérir Kidal. Il a parlé de quatre « groupements tactiques interarmes » mobilisés pour y parvenir et « redéployés dans d’autres secteurs stratégiques » afin « de resserrer le dispositif autour de Kidal ». « Si nous sommes attaqués (à Kidal), ce sera la fin des négociations et nous irons jusqu’au bout du combat », a déclaré à le vice-président du MNLA.

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Tièman Coulibaly hausse le ton

Le gouvernement malien a dénoncé une « épuration raciale » contre les populations noires à Kidal, et réaffirmé que la présence de l’armée malienne dans cette ville n’était « pas négociable » et interviendrait le plus vite possible avant le premier tour de l’élection présidentielle prévu le 28 juillet.

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« Nous ne pouvons pas accepter que des Maliens soient pris en otages par des criminels », avait déclaré lundi le ministre malien des Affaires étrangères, Tièman Coulibaly, dans un entretien accordé à l’AFP à Paris. « L’armée va marcher sur Kidal », avait-il dit, ajoutant : « ce qui s’est passé à Kidal risque d’accélérer l’agenda ». De son côté, le MNLA a démenti toute « chasse aux Noirs », assurant rechercher des éléments « infiltrés » envoyés par les autorités maliennes. Selon le MNLA, plusieurs dizaines de personnes, dont un officier malien, ont été arrêtées par ses hommes à Kidal.

Mardi, un attentat suicide a par ailleurs ciblé la maison d’un chef militaire de la rébellion touarègue du MNLA à Kidal. L’explosion a tué le kamikaze et fait un blessé. D’après une source militaire, la maison visée était celle « d’un colonel du MNLA qui se prénomme Malick ». « Le kamikaze attendait quelqu’un dans la maison du colonel quand il a été surpris par des jeunes et a déclenché sa charge. Lui-même est mort et il y a un blessé », a ajouté cette source.

(Avec AFP)

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Des soldats de l’armée malienne, le 25 février 2013 près de Gao. © AFP

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