Terrorisme : les têtes de Belmokhtar et Shekau mises à prix par Washington

Washington offre depuis lundi 3 juin jusqu’à 23 millions de dollars de récompense pour toute information conduisant à la capture de plusieurs terroristes africains. Parmi eux figurent le jihadiste sahélien Mokhtar Belmokhtar, le chef de la secte islamiste nigériane Boko Haram, Abubakar Shekau, ou encore différents responsables d’Aqmi.

Mokhtar Belmokhtar et Abubakar Shekau ont désormais leurs têtes mises à prix par Washington. © Montage J.A/AFP

Mokhtar Belmokhtar et Abubakar Shekau ont désormais leurs têtes mises à prix par Washington. © Montage J.A/AFP

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Publié le 4 juin 2013 Lecture : 2 minutes.

Les têtes de Mokhtar Belmokhtar et d’Abubakar Shekau sont désormais mises à prix par les États-Unis. Depuis lundi, les autorités américaines offrent en effet jusqu’à 23 millions de dollars pour toute aide à la capture de ces célèbres jihadistes africains. C’est la première fois qu’une telle mesure est prise contre des terroristes d’Afrique de l’Ouest.

Des responsables du groupe Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) sont également visés par ce programme du département d’État, baptisé « récompenses pour la justice », qui offre depuis 1984 des sommes d’argent à tout informateur permettant l’arrestation ou l’élimination d’individus qui menacent les intérêts des États-Unis.

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7 millions pour Shekau, 5 pour Belmokhtar

La plus grosse récompense, sept millions de dollars, est réservée au leader de Boko Haram, Abubakar Shekau, qui combat actuellement l’armée du Nigeria dans le nord-est du pays.

Une manne de cinq millions de dollars est également offerte à quiconque apportera des renseignements décisifs concernant l’Algérien Mokhtar Belmokhtar, un ancien lieutenant sahélien d’Aqmi qui a monté son propre groupe, « Les Signataires par le sang », à la fin de l’année 2012. Annoncé mort par le Tchad en avril, il a revendiqué deux attentats suicide dans le nord du Niger il y a dix jours et menacé de lancer de nouvelles attaques contre la France et ses alliés africains. Son groupe avait mené une sanglante prise d’otages sur le complexe gazier d’In Amenas, en Algérie, en janvier dernier.

Cinq millions de dollars sont également promis pour la tête de l’Algérien Yahya Abou Al-Hammam, l’émir du Sahara d’Aqmi, accusé d’être impliqué dans le meurtre d’un otage français en 2010. Malik Abou Abdelkarim, autre commandant d’Aqmi, et Oumar Ould Hamaha porte-parole du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) sont également dans le viseur de Washington, qui promet trois millions de dollars de récompenses pour chacun.

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Leurs deux photos sur un même poster

« Aqmi est de plus en actif dans le nord et l’ouest de l’Afrique. Ils font partie des tout premiers groupes qui kidnappent contre rançons dans la nébuleuse terroriste mondiale », a confié un responsable du département d’État. « Ils représentent pour nous une grande source d’inquiétudes. Nous ferons tout ce que nous pourrons pour réduire les capacités d’Aqmi, pour obtenir des informations sur ces individus et les traduire en justice », a expliqué ce diplomate américain, sous couvert de l’anonymat.

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Les États-Unis s’alarment depuis des mois de la puissance des groupes islamistes armés dans le Sahel et en Afrique de l’Ouest, notamment d’Aqmi et de Boko Haram. Washington a applaudi et appuyé l’opération militaire française au Mali.

La campagne du département d’État lancée lundi se fera notamment via des affiches placardées au Mali, au Nigeria et dans les pays voisins, plaçant sur le même poster des photos de dirigeants d’Aqmi et de Boko Haram. « Ils entretiennent des relations depuis un moment, notamment avec des entraînements et des caches d’armes communes », selon le responsable du ministère.

(Avec AFP)

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