Viols en RDC : Valérie Trierweiler appelle à l’adoption d’une résolution contre l’impunité

La première dame française, Valérie Trierweiler, a appelé à l’adoption d’une « résolution pour mettre fin à l’impunité » sur les viols en République démocratique du Congo, lors d’une session du Conseil des droits de l’homme des Nations unies tenue le 30 mai à Genève.  

Valérie Trierweiler assiste à un panel du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, le 30 mai 2013. © AFP

Valérie Trierweiler assiste à un panel du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, le 30 mai 2013. © AFP

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Publié le 31 mai 2013 Lecture : 2 minutes.

Devant de nombreux ambassadeurs de pays occidentaux et de pays africains réunis à Genève, Valérie Trierweiler, en qualité d’ambassadrice de la Fondation France libertés, a demandé, le 30 mai, que le Conseil des droits de l’Homme « adopte une résolution pour mettre fin à l’impunité » sur les violences sexuelles en RDC « dans sa prochaine session en septembre ».

« La France soutiendra cette résolution de façon active », a-t-elle affirmé. Et d’ajouter : « J’espère faire sortir du silence ce drame, un drame dont on ne parle pas, qui dure depuis plus de vingt ans : 500 000 femmes ont été violées », dans la partie est de la RDC.

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« Si ma petite voix peut apporter quelque chose », a commenté pour les journalistes la Première dame en rappelant qu’elle s’était rendue en RDC en octobre avec le président François Hollande à l’occasion du Sommet de la francophonie. Elle y avait rencontré des victimes de viols à Kinshasa.

>> Lire aussi : "RDC : Valérie Trierweiler à Genève, porte-voix des femmes violées du Kivu"

« Nous espérons que [l’] engagement personnel [de Valérie Trierweiler] va permettre de créer un espace de dialogue pour nous battre ensemble », a souligné un représentant de l’organisation Onusida, rappelant que 20% de ces femmes violées sont atteintes du sida et que les enfants qu’elles mettent au monde sont également atteints.

Viol, un "épiphénomène" ?

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Pour France-Libertés, il s’agit de soutenir les différentes mesures et initiatives déjà prises par la communauté internationale face à ce drame qui a fait du viol et des mutilations des femmes « une arme de guerre » dans les conflits qui ravagent l’est de la RDC. Mais il faut aussi créer des « garde-fous afin d’éviter davantage de dommages infligés aux civils » avec un mécanisme onusien, comme un expert indépendant, pour la protection des défenseurs des droits de l’homme et des victimes des violations.

En revanche, le chargé d’affaires de la RDC, Sébastien Mutomb Mujing, intervenant dans le panel, a réagi négativement à cet appel, qualifiant les viols « d’épiphénomène », appelant à « considérer le problème dans sa globalité (…), une conséquence de la guerre qui nous est imposée de l’étranger ».

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Interrogée sur cette réaction, Valérie Trierweiler a souligné qu’ « il y a des diplomates qui sont là pour ça », pour faire passer une résolution. Rendez-vous en septembre.

(Avec l’AFP)

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