RDC : Valérie Trierweiler à Genève, porte-voix des femmes violées du Kivu

En sa qualité d’ambassadrice de la Fondation France Libertés, Valérie Trierweiler plaide, ce 30 mai, la cause des femmes violées du Kivu lors de la 23e session du Conseil des droits de l’Homme des Nations unies à Genève. Un combat contre les violences sexuelles dans l’est de la RDC que la première dame de France entend mener sur le long terme.

Valérie Trierweiller, première dame de France et ambassadrice de la Fondation Libertés France. © AFP

Valérie Trierweiller, première dame de France et ambassadrice de la Fondation Libertés France. © AFP

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Publié le 29 mai 2013 Lecture : 2 minutes.

Octobre 2012. François Hollande, le président français, arrive à Kinshasa pour prendre part au sommet de la Francophonie. Sa compagne, Valérie Trierweiler, en profite pour échanger avec des jeunes-filles victimes de violences dans la capitale congolaise. Tout est parti de cette rencontre. « C’était un choc pour la première dame de voir ces enfants », confie un de ses proches.

Si elle n’a pas pu se rendre au Kivu, où les violences sexuelles sont devenues de véritables armes de guerre, « Valérie Trierweiler n’est pas restée sans rien faire, ajoute notre source. À Kinshasa, elle a longuement discuté avec l’ambassadeur français et, dès son retour à Paris, elle a entrepris des contacts avec des personnes engagées dans la lutte contre les viols dans la partie est de la RDC. »

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Ce n’est donc pas un hasard de la voir plaider la cause des femmes violées du Kivu, le 30 mai, à la 23e session du Conseil de droits de l’Homme de l’ONU. « C’est [désormais] un sujet qui lui tient à cœur», explique Emmanuel Poilâne, directeur de la Fondation Libertés France.

 

Ambassadrice de la Fondation Libertés France, Valérie Trierweiler a initié une mission de trois médecins français en avril, dans l’hôpital de Panzi dirigé par le célèbre docteur Denis Mukwege, « l’homme qui répare les femmes » au Kivu, comme on dit sur place. Celui-ci avait été reçu, trois mois plus tôt à Paris, par la première dame française. « Ce fut une mission d’action et de formation : les médecins français sont allés sur le terrain pour former des gens et donner un coup de main au Dr Mukwege », raconte Emmanuel Poilâne.

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"Expert indépendant"

Déjà en décembre, Valérie Trierweiler signait une tribune dans le Monde, avec plusieurs autres personnalités – notamment Jacques Chirac, Muhammad Ali et Yamina Benguigui – pour dénoncer les viols et les massacres des populations civiles dans le Kivu, malgré la présence de 17 000 hommes de la Mission de l’ONU pour la stabilisation du Congo (Monusco). « Il lui suffirait de donner l’ordre aux dix-sept mille soldats [de la Monusco, NDRL] de faire leur métier et de remplir leur mandat. Leur métier de soldat. Et leur mission de garantir la paix et la dignité de l’espèce humaine », exigeaient-ils.

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Depuis, le Conseil de sécurité a créé une brigade d’intervention chargée de neutraliser les groupes armés actifs dans la partie orientale congolaise. Une « avancée majeure », reconnaît Emmanuel Poilâne. « Mais, des garde-fous doivent être également dressés pour renforcer la protection des civils sur le terrain et mettre fin à l’impunité », ajoute-t-il, préconisant la nomination d’un « expert indépendant » qui devra suivra sur place l’évolution de la situation des droits de l’Homme en RDC. Un message que tentera de faire passer Valérie Trieweiller à Genève.

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Par Trésor Kibangula

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