RDC : dans le Nord-Kivu, trois jours de « ville morte » à Beni et combats à Kibumba

Au Nord-Kivu, dans la partie est de la RDC, la société civile de Beni a décrété trois jours de « ville morte » , à partir de ce 25 mai, pour protester contre l’insécurité « très préoccupante » et l' »impuissance » des autorités congolaises à protéger les civiles. Une annonce qui intervient au moment où à Kibumba, localité à la frontière rwando-congolaise, la rébellion du M23 accuse les FARDC d’avoir attaqué ses positions.

Des rebelles congolais du M23 marchent sur les collines autour de Mushaki, novembre 2012. © AFP

Des rebelles congolais du M23 marchent sur les collines autour de Mushaki, novembre 2012. © AFP

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Publié le 25 mai 2013 Lecture : 1 minute.

"Après un aperçu général, la situation est caractérisée par des tueries, viols, vols en main armés, des enlèvements sous l’œil impuissant des autorités tant politico-admnistratives que militaires", a estiméTeddy Kataliko, président de la société civile de Beni, cité dans le document. En conséquence, selon le communiqué, la société civile de Beni a "[décidé] de décréter trois jours de journées ville morte à partir de ce samedi 25 mai".

D’autre part, la société civile locale prévoit à partir de 27 mai la "suspension du paiement des taxes et impôts de caractère local, provincial et national jusqu’au rétablissement de la paix".

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Combats

Au même moment, à Kibumba, localité congolaise frontalière avec le Rwanda, dans le Nord-Kivu, les rebelles du Mouvement du 23-Mars (M23) a affirmé, le 25 mai, que les éléments de l’armée régulière l’avait attaquée à l’aube en coalition avec la rébellion hutu rwandaise des FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda).

"Les FARDC (armée congolaise) ensemble avec les FDLR ont attaqué la position du M23 dans la localité de Kibumba et Kanyamahoro. Nos forces ont repoussé l’ennemi", a déclaré le porte-parole militaire du Mouvement du 23 mars (M23), le lieutenant-colonel Vianney Kazarama, dans un communiqué. Selon lui, une partie des soldats congolais et des FDLR a été repoussée dans le parc des Virunga. Une autre partie de "ces assaillants a traversé la frontière pour aller au Rwanda", a-t-il assuré, ajoutant qu’ils s’étaient retrouvés dans la localité de Ruhengeri.

Interrogée par l’AFP, l’armée congolaise a démenti les affirmations de la rébellion. "Les FARDC ne sont pas à Kibumba, c’est une zone entièrement sous contrôle du M23. Nous, nous sommes de notre côté", a déclaré le colonel Olivier Hamuli, porte-parole de l’armée dans la province du Nord-Kivu. "Ils se sont peut-être battus entre eux ou avec d’autres groupes armés. (…) Depuis l’arrivée de Ban Ki-Moon, on n’a jamais combattu (avec le M23). Le front est calme", a-t-il ajouté.

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(Avec AFP)

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