Le Floch-Prigent dit avoir payé 50 000 euros pour quitter le Togo

L’ancien patron d’Elf, Loïk Le Floch-Prigent, affirme avoir dû verser 50 000 euros aux autorités togolaises avant sa remise en liberté provisoire en février après plus de 5 mois d’emprisonnement pour « complicité d’escroquerie ».

L’ancien patron d’Elf, Loïk Le Floch-Prigent. © AFP

L’ancien patron d’Elf, Loïk Le Floch-Prigent. © AFP

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Publié le 25 mai 2013 Lecture : 2 minutes.

Pour sa libération provisoire, Loïk Le Floch-Prigent a payé les autorités togolaises. "J’ai dû [verser] 50 000 euros, que j’ai empruntés", a assuré l’ancien grand patron, interrogé à l’occasion d’un "salon du polar" vendredi 24 et samedi 25 mai, dans la périphérie de Brest, où il présentait "Granit Rosse" sorti en 2012.

La justice togolaise avait conditionné sa libération, pour raisons de santé, à une caution de neuf millions de dollars. LeFloch-Prigent a été arrêté en septembre 2012 à Abidjan puis transféré à Lomé, où il a été emprisonné pendant 5 mois et 10 jours. Il a été libéré le 26 février et est rentré en France dès lendemain. Il n’a jamais cessé de clamer son innocence.

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Enlèvement

Consultant, avant son emprisonnement au Togo, dans le pétrole, en Afrique et au Moyen-Orient, l’ancien grand patron a assuré "ne plus pouvoir voyager". "Je ne peux plus faire le travail que je faisais avant", a-t-il regretté, disant craindre d’être "à nouveau enlevé". "J’ai été enlevé, puis transféré dans un autre pays, puis on a demandé une rançon", a-t-il indiqué.

"Je vais commencer à parler, il est temps", a par ailleurs indiqué l’ancien grand patron français, expliquant qu’il n’avait pas souhaité s’exprimer publiquement après son retour en France car il voulait auparavant se faire soigner.

Loïk Le Floch-Prigent souffre en particulier de psoriasis. Il devait subir fin septembre 2012 une intervention chirurgicale en France qu’il n’a pu subir qu’à son retour. "Là, ça va mieux", a-t-il assuré, indiquant qu’il préparait un ouvrage dans lequel il exposerait sa "vision du futur" en matière d’énergie et d’industrie. "La France conserve des atouts importants grâce à l’inventivité des gens qui la composent", a-t-il estimé, tout en regrettant que le "goût du risque" ne soit pas "suffisamment valorisé" dans le pays.

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A propos de l’affaire Elf, il a estimé que "le résultat de 17 ans de procédures (était) un gâchis humain et économique". M. Le Floch-Prigent a été condamné en 2003 à 5 ans de prison dans cette affaire et a passé environ deux ans derrière les barreaux pour des malversations financières.

(Avec AFP)

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