Tunisie : la Femen Amina risque deux ans de prison ferme

La Femen tunisienne Amina sera jugée le 30 mai à Kairouan. Elle avait été arrêtée, en possession de spray d’autodéfense, dimanche 19 mai, après avoir peint « FEMEN » sur un muret du cimetière mitoyen de la grande mosquée de Kairouan. Elle risque jusqu’à deux ans de détention pour possession de gaz lacrymogène et profanation.

Amina avait subi des menaces après avoir publié des photos d’elle seins nus, en mars. © AFP

Amina avait subi des menaces après avoir publié des photos d’elle seins nus, en mars. © AFP

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Publié le 24 mai 2013 Lecture : 1 minute.

Six mois de prison ferme pour possession de spray lacrymogène, et deux ans d’emprisonnement pour profanation de cimetière. C’est la peine qu’encourt la Femen tunisienne de 18 ans, Amina, selon son avocat, Me Mokhtar Janène. La jeune fille avait été interpellée, dimanche 19 mai, à Kairouan, où le groupe salafiste Ansar al-Charia comptait tenir un congrès, finalement annulé sur décision du gouvernement dirigé par les islamistes d’Ennahdha.

Selon des vidéos circulant sur Internet, Amina avait été prise à partie par des civils et arrêtée par des policiers après avoir peint « FEMEN » sur un muret mitoyen de la grande mosquée de Kairouan. Elle est depuis détenue dans la prison de Messadine, en l’attente de son jugement.

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Scandale

« Des parties instrumentalisent le déséquilibre psychique de ma fille pour la pousser dans ce genre d’histoire », a dénoncé la mère d’Amina. « Ma fille n’a que 18 ans et elle n’a pas atteint la maturité nécessaire pour mesurer ces actes, surtout avec ses troubles psychiatriques », a-t-elle ajouté.

Depuis que la jeune fille a fait scandale en mars en publiant des photos d’elle seins nus à la manière du groupe féministe Femen, ses proches la présentent comme une dépressive chronique, ce que semblent confirmer des connaisseurs du dossier au sein des milieux diplomatiques. Ses parents l’ont même longtemps empêché de sortir, prétextant craindre pour sa sécurité.

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Mais Amina a, de son côté, accusé sa famille de la séquestrer, avant de s’enfuir, fin avril. Elle avait alors affirmé vouloir continuer les actions féministes en Tunisie et aurait notamment refusé de quitter le pays pour s’exiler en France où elle aurait pu trouver refuge.

Par Mathieu Olivier (avec AFP)

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