Cameroun : Marlène Emvoutou, candidate à la présidence de la Fecafoot

La Fédération camerounaise de football (Fecafoot) choisira le 25 mai son nouveau président… ou peut-être sa nouvelle présidente en la personne de Marlène Emvoutou. La trentenaire au CV déjà bien rempli pourrait bien tirer son épingle du jeu face aux deux autres candidats masculins. Portrait.

Marlène Emvoutou (à dr.) abec Samuel Eto’o. © Page de soutien Facebook.

Marlène Emvoutou (à dr.) abec Samuel Eto’o. © Page de soutien Facebook.

Clarisse

Publié le 23 mai 2013 Lecture : 2 minutes.

Elle est bien déterminée à diriger le football camerounais, Marlène Emvoutou. À tout juste 30 ans, cette ancienne femme d’affaires vise la présidence de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), dans un domaine jusque-là considéré comme une affaire d’hommes. Seule femme à la tête d’une ligue régionale, elle affronte ce 25 mai deux autres candidats de taille : le président sortant Mohammed Iya et le délégué de la Ligue régionale du Nord-Ouest, John Begheni Nde.

Sa légitimité, cette mère de deux enfants pense la tirer de son expérience à l’international, elle qui a parcouru de nombreux pays dont la France, où elle a dirigé une entreprise de marketing sportif, et surtout le Qatar, qui a financé le projet Aspire de détection de jeunes joueurs, placé sous sa responsabilité.

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L’ancienne présidente départementale de la Ligue du Dja Elobo se targue d’avoir recensé 198 000 joueurs, dont elle a identifié les attentes, et travaillé avec 1 200 entraîneurs, ce qui lui permet aujourd’hui, estime-t-elle, de bien appréhender les problèmes du football camerounais.

Développer le sponsoring

Premier débat à mettre sur la place publique, selon elle, la fraude sur les âges des jeunes dans le football, qui pénalise les adolescents en les privant de compétitions internationales minimes, seul moyen d’évaluer et d’améliorer leur compétitivité. L’idée, ce serait de généraliser les licences gratuites dès l’âge de six ans. Autres urgences à régler, selon la candidate : le manque d’infrastructures et l’absence de sponsors. Ils sont encore très peu nombreux à s’intéresser au Cameroun ; l’idée est donc de les emmener à y financer les associations sportives. Pour Marlène Emvoutou, une plus grande implication de l’État est aussi à encourager.

Redoute-t-elle ce milieu fermé et très masculin ? Elle affirme que non : « Les préjugés ont certes la vie dure, mais quand votre engagement est authentique, les considérations sur votre sexe n’entre plus en ligne de compte. » Si elle jure bénéficier du soutien du Qatar avec qui elle a cheminé de nombreuses années, ses principaux soutiens, ce sont d’abord les Camerounais qui veulent voir leur football être dirigé autrement.

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