Mugabe promulgue la nouvelle Constitution du Zimbabwe
Massivement approuvée par les électeurs lors d’un référendum le 19 mars, avant d’être entérinée par le Parlement début mai, la nouvelle Constitution du Zimbabwe a été a été promulguée, mercredi 22 mai, par le président Robert Mugabe.
Le Zimbabwe a une nouvelle Constitution. Le texte, massivement approuvé par les électeurs lors d’un référendum le 19 mars, avant d’être entériné par le Parlement début mai, a été promulgué, mercredi 22 mai, par le président Robert Mugabe.
« Ce jour est un jour historique, il s’agit de l’avenir », a lyriquement déclaré le ministre des Affaires constitutionnelles Eric Matinenga, lors de la cérémonie de signature.
La nouvelle Constitution met pour la première fois un frein au mandat présidentiel, limité à deux périodes de 5 ans, après 33 ans de pouvoir controversé de Robert Mugabe, marqué dans la décennie 2000 par l’effondrement de l’économie, de graves violences politiques et des sanctions internationales depuis 2002.
Mugabe pourra néanmoins être à nouveau candidat, le texte n’étant pas rétroactif. Les élections doivent être organisées cette année. Le président zimbabwéen veut qu’elles aient lieu dès que possible – il a parlé du 29 juin -, mais le Premier ministre de cohabitation, l’opposant historique Morgan Tsvangirai, exige que soient au préalable adoptées plusieurs réformes essentielles, notamment en matière de liberté de la presse.
Élections
La Constitution supprime parallèlement le poste du Premier ministre, qui faisait office de contre-pouvoir depuis 2009, mais renforce les pouvoirs du Parlement. Elle doit aussi protéger les Zimbabwéens contre toute forme de violence et de torture et garantir la liberté d’expression.
Robert Mugabe et Morgan Tsvangirai cohabitent tant bien que mal depuis 2009 au sein d’un gouvernement d’union nationale. Ce cabinet avait été formé sous la pression diplomatique, pour éviter une guerre civile après la sanglante campagne électorale de 2008.
Le camp de Tsvangirai avait remporté les législatives, et ce dernier était ensuite arrivé en tête au premier tour de la présidentielle. Mais face aux violences qui déchiraient le pays, il s’était retiré, laissant Robert Mugabe seul en lice au second tour.
(Avec AFP)
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