Égypte : un plan de relance à 3,2 milliards de dollars
L’Égypte va injecter 3,2 milliards de dollars dans son économie sur une période de dix mois. Le pays a déjà engrangé 5 milliards de dollars sur les 12 promis par ses alliés du Golfe.
L’Égypte a approuvé le 28 août un plan d’investissement de 22,3 milliards de livres égyptiennes supplémentaires (3,2 milliards de dollars) sur une période de dix mois pour relancer l’économie, selon le premier ministre Ziad Bahaa El Din, cité par Reuters. Le ministère des Finances émettra également en septembre des obligations en monnaie locale, avec une maturité de 18 mois. Le gouvernement chercherait à lever au total un montant record de 200 milliards de livres égyptiennes (29 milliards de dollars) d’ici à la fin septembre.
Soutien du Golfe
Après avoir reçu 5 milliards de dollars sur les 12 promis par l’Arabie saoudite, le Koweït et les Émirats arabes unis, le gouvernement compte une nouvelle fois se tourner vers les pays du Golfe et leur présenter son programme économique. Il entend notamment s’adresser aux Émirats arabes unis qui ont déjà accepté de financer des projets médicaux ainsi que 10 silos de blé. Les 12 milliards de dollars d’aides doivent prendre la forme de prêts, de subventions et de livraisons de carburant.
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Samy Khallaf, responsable de la gestion de la dette au ministère des Finances, a confié à Bloomberg que le pays avait des raisons de penser que ce soutien financier des pays du Golfe allait se poursuivre.
Redressement
Ces fonds ont permis à l’Égypte d’augmenter ses réserves de devises à 18,9 milliards de dollars, le plus haut niveau atteint en vingt mois, ainsi que de renforcer la livre égyptienne qui a dégringolé de 11 % depuis le mois de décembre.
Alors qu’il ne prévoit pas de nouveaux impôts, le gouvernement entend d’autre part réduire le déficit budgétaire à 9 % du PIB d’ici à juin 2014, contre 14 % du PIB l’année dernière, selon le ministre des Finances, Ahmed Galal, cité par Reuters. Pour ce faire, il compte notamment réduire les dépenses, particulièrement les subventions énergétiques, et s’en remettre à l’aide des pays du Golfe.
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