Djibouti : la BAD finance un projet d’exploration géothermique

Djibouti a obtenu un financement de 7,5 millions de dollars auprès de la Banque africaine de développement pour un projet d’exploration géothermique.

Le lac Assal, au centre de Djibouti. La géothermie connaît un développement sans précédent en Afrique de l’Est et attire de plus en plus d’investisseurs privés. DR

Le lac Assal, au centre de Djibouti. La géothermie connaît un développement sans précédent en Afrique de l’Est et attire de plus en plus d’investisseurs privés. DR

Publié le 29 août 2013 Lecture : 2 minutes.

La Banque africaine de développement (BAD) et le gouvernement djiboutien ont signé des accords de financement d’un montant total de 7,5 millions de dollars pour un projet d’exploration géothermique dans la région du lac Assal. L’enveloppe financière comporte un prêt et un don du Fonds africain de développement, le guichet concessionnel du groupe de la BAD, d’un montant respectif de 5,3 millions et de 400 000 dollars. Elle comporte enfin un don de 1,8 million de dollars du Fonds d’énergie durable pour l’Afrique (Sefa).

L’exploitation du potentiel géothermique de la région du lac Assal à travers ce projet devrait générer dans un premier temps quelque 50 mégawatts (MW) d’énergie propre.

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Investissement

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Les contributions de la BAD et du Sefa devraient permettre de lever d’autres financements et pourraient servir de catalyseur pour rallier des producteurs indépendants d’électricité géothermique. Le financement, sur une base concessionnelle, de la phase d’exploration du projet, plus risquée, « ouvre la voie à l’investissement privé pour les phases rentables du projet », explique Youssef Arfaoui, spécialiste en chef des énergies renouvelables à la BAD.

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Lors de la première phase du projet, le gouvernement djiboutien commencera des forages exploratoires. Le secteur privé prendra le relais pour mener les forages de production, mettre en place les systèmes de collecte de vapeur, de production électrique et de transport vers le réseau national.

Énergie propre

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Actuellement, Djibouti s’alimente en électricité essentiellement à partir de combustibles fossiles et de ses importations hydroélectriques en provenance de l’Éthiopie. Les stations électriques, essentiellement situées dans la ville de Djibouti, sont vieilles et polluantes, avec des coûts d’exploitation très élevés. En outre, les importations de fioul coûtent cher et compromettent les ressources du pays en devises.

Le projet d’exploration dans la région du lac Assal devrait également permettre de renforcer le développement géothermique dans d’autres pays de la vallée du Rift oriental en Afrique subsaharienne en renforçant les capacités des opérateurs à l’échelle régionale. Les pays tels que l’Éthiopie, l’Ouganda, la Tanzanie et le Rwanda recèlent un potentiel géothermique considérable selon un communiqué de la BAD.

Depuis deux ans, la géothermie connaît un développement sans précédent en Afrique de l’Est. Elle attire de plus en plus d’investisseurs privés.

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