Le tract anti-Dlamini-Zuma qui fait jaser l’UA

À la veille des célébrations du 50e anniversaire de la création de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) et du sommet des chefs d’État qui doit se tenir à Addis-Abeba, l’administration de la Commission de l’UA est secouée par des guerres internes. La nouvelle patronne, Nkosazana Dlamini-Zuma, est dans le collimateur de certains fonctionnaires qui regrettent son prédécesseur.

Nkosazana Dlamini Zuma, le 16 juillet 2012 au siège de l’UA. © Reuters

Nkosazana Dlamini Zuma, le 16 juillet 2012 au siège de l’UA. © Reuters

Publié le 20 mai 2013 Lecture : 1 minute.

Guerre des chefs aux affaires politiques, bureaucratie étouffante à l’administration et aux finances… Selon un tract anonyme en langue anglaise qui circule depuis un mois au sein de la Commission de l’Union africaine (UA), les principaux départements de l’organisation panafricaine seraient aussi ingouvernables que sous la présidence de Jean Ping. Selon l’auteur de ce texte, qui est visiblement un familier de la grande maison d’Addis-Abeba, passée « l’euphorie » qui a accompagné l’élection de Nkosazana Dlamini-Zuma, en juillet dernier, de nombreux fonctionnaires de l’UA seraient aujourd’hui « déçus et frustrés » par la gestion de la nouvelle présidente. Sous le titre « Le partenariat Zuma-Mwencha [NDLR : Erastus Mwencha, le vice-président kenyan de la Commission de l’UA] : plus les choses changent, moins elles changent », l’auteur de ce document de plusieurs pages écrit notamment : « Au fond, rien n’a changé; et avec le recul, ça irait mieux si Ping était resté » (« In essence nothing has changed; and in hindsight it was better if Ping had remained »). Évidemment, le document fait beaucoup jaser à Addis-Abeba à la veille du 50e anniversaire de l’Organisation de l’unité africaine (OUA, à laquelle a succédé l’UA) et l’arrivée des chefs d’État pour leur grand-messe semestrielle.

Difficile de savoir si le point de vue de l’auteur est partagé ou non, mais il laisse en tous cas à penser que l’ère Jean Ping connaît ses nostalgiques. Pendant ce temps, l’ex-président poursuit sa reconversion dans les affaires. Loin d’Addis et des turpitudes de ses administrations.

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