Mali : Dioncounda Traoré est convaincu que le MNLA est « prêt » à dialoguer

À l’issue d’un entretien avec François Hollande à Paris, le président malien de transition Dioncounda Traoré s’est dit « sûr » que le MNLA était « prêt » à un « dialogue sincère ». Plus de quatre mois après le début de l’intervention militaire franco-africaine au Mali, le mouvement armé touareg occupe toujours la ville de Kidal, dans le nord du pays.

François Hollande reçoit son homologue malien, Dioncounda Traoré, le 17 mai 2013 à Paris. © AFP

François Hollande reçoit son homologue malien, Dioncounda Traoré, le 17 mai 2013 à Paris. © AFP

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Publié le 17 mai 2013 Lecture : 1 minute.

Au lendemain de la conférence des donateurs pour la reconstruction du Mali, réunie jeudi à Bruxelles, Dioncounda Traoré a été reçu vendredi matin par son homologue François Hollande au palais de l’Élysée, à Paris. À l’issue de cet entretien, le président malien de la transition s’est montré convaincu que le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), qui occupe toujours la ville de Kidal, était prêt à dialoguer

« Je suis sûr qu’au moment où je vous parle, le MNLA est prêt à s’engager dans un dialogue sincère et profond avec le reste du Mali », a déclaré le dirigeant malien. « La situation n’est pas bloquée du tout » avec le MNLA, a-t-il même insisté.

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Jusqu’à présent, la rébellion touarègue refuse catégoriquement la présence de l’armée et de l’administration maliennes dans son dernier fief, hypothéquant ainsi la tenue de l’élection présidentielle à Kidal.

« Le MNLA est constitué de Maliens, de compatriotes à nous auxquels nous avons réservé un traitement différent de celui réservé aux jihadistes, et avec lesquels nous allons dialoguer, discuter », a assuré le président Traoré, appelant à ne « pas s’accrocher à des termes tels qu’autonomie. (…) Dans la décentralisation que nous envisageons, qui prévoit des transferts importants de compétences, de responsabilités et de moyens, je suis certain que le MNLA trouvera son compte et que l’ensemble du Mali en tirera bénéfice », a-t-il affirmé.

Élections

Lors de cet entretien de plus d’une heure, Dioncounda Traoré « a renouvelé que les élections devaient se tenir à leur date [avec le premier tour le 28 juillet, NDLR], ce qui est également notre position », a de son côté déclaré François Hollande.

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Plus de quatre mois après le lancement de l’opération militaire Serval, « l’ensemble du territoire malien a été libéré », a rappelé le président français. « Aujourd’hui, nous sommes passés à une autre phase », a-t-il ajouté, faisant allusion à la prochaine mise en place d’une opération de maintien de la paix en juillet.

(Avec AFP)

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