Musique : « le chantre de la négritude » G. G. Vikey a raccroché sa guitare

Décédé à l’âge de 69 ans à Cotonou, cet auteur béninois de succès populaires s’est fait connaître à travers toute la sous-région par ses ballades dont certaines ne sont pas encore passées de mode.

G.G. Vikey a su traversé les époques et les frontières. © DR

G.G. Vikey a su traversé les époques et les frontières. © DR

Publié le 16 mai 2013 Lecture : 1 minute.

« Il est mort, le salaud de Vikey est mort, hi hi… » Ces paroles d’autodérision sont de l’intéressé lui-même. Sans doute en référence à la joie que pourraient ressentir tous ses détracteurs à la nouvelle de son décès. C’était il y a plus de 30 ans, alors que son titre provocant « Attention, surveillez vos femmes » irritait encore le genre masculin. Aujourd’hui, il fait partie du patrimoine musical ouest-africain et l’annonce de sa mort, mercredi 15 mai à Cotonou, suscite plutôt des commentaires éplorés de toutes parts. Au terme d’une longue maladie qui avait nécessité une évacuation en France en 2010, Gustave Gbénou Vikey,  plus connu sous son nom de scène G. G. Vikey, est décédé dans son pays natal.

Indémodable

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Sa chanson la plus célèbre, « Vive les mariés », sortie en 1969 est connue de générations entières, au point d’être devenue presque indissociable des cérémonies de mariage à Abidjan, Ouagadougou ou Cotonou. Trente-quatre années plus tard, le morceau nullement démodé lui a même valu le « Kundé d’or », trophée de la musique au Burkina Faso. Une récompense venue prouver que l’artiste avait traversé durablement le temps et les frontières. Auteur, chanteur, compositeur, celui qui se surnommait lui-même « le chantre de la négritude » était apprécié pour sa voix aigrelette et ses ballades joyeuses et entraînantes qui ont fait danser une bonne partie du continent.

Un clip de son plus grand succès, tourné dans les années 2000, le montrait déjà considérablement vieilli et affaibli, mais toujours prêt à danser. Curieusement, le thème de la mort revenait avec insistance dans ses chansons, comme dans l’onirique « Vikey au Paradis » qui dit ceci :

« Gentleman Vikey, après avoir quitté la terre, s’est rendu tout droit au royaume des Cieux. Des cris de joie saluèrent son arrivée, tel fut le rêve que je fis au cours d’une nuit… » Beaucoup espèrent qu’il a vu juste.

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Abdel Pitroipa

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