Alger investit 50 millions de dollars dans la Transsaharienne

L’Algérie consacre 50 millions de dollars à la modernisation et à l’extension de la route transsaharienne. Ce montant doit permettre de réaliser deux axes routiers à l’extrême sud du pays.

Au total, l’Algérie a investi plus de 2,5 milliards de dollars pour construire le tronçon de la Transsaharienne situé sur son territoire. DR

Au total, l’Algérie a investi plus de 2,5 milliards de dollars pour construire le tronçon de la Transsaharienne situé sur son territoire. DR

Publié le 28 août 2013 Lecture : 2 minutes.

L’Algérie a entrepris des travaux d’extension de la route transsaharienne, une liaison routière entre les pays du Maghreb et ceux du Sahel, pour un montant de 50 millions de dollars. Il s’agit de réaliser deux axes routiers partant de la ville de Silet vers Timiaouine et Tin-Zaouatine, à l’extrême sud de l’Algérie. Une fois mis en service, ces deux tronçons devraient améliorer les conditions de déplacement des populations locales tout en donnant un coup d’accélérateur au tourisme, un secteur clé pour l’économie de la région. Au total, l’Algérie a investi plus de 200 milliards de dinars (environ 2,5 milliards de dollars) pour construire le segment de la Transsaharienne situé sur son territoire, qui s’étend sur plus de 3 000 km.

La Transsaharienne, toujours inachevée dans ses parties malienne et tchadienne, doit traverser l’Algérie (3 400 km), la Tunisie (900 km), le Mali (1 974 km), le Niger (1 635 km), le Tchad (900 km) et le Nigeria (1 131 km). Elle relie déjà deux capitales maghrébines, Alger et Tunis, et doit relier à terme quatre capitales subsahariennes, à savoir Bamako, Niamey, N’Djamena et Lagos.

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Promotion des échanges

La Transsaharienne avait été conçue pour renforcer les échanges économiques entre les pays du Maghreb et du Sahel, mais aujourd’hui, la rentabilité sur les plans économique et social de cette infrastructure est remise en question.

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« La route ne suffit pas à elle seule à améliorer la situation économique et à augmenter significativement le niveau des échanges commerciaux, c’est pour cela qu’il faut créer une instance de promotion des échanges commerciaux entre les pays associés à ce projet », avait recommandé Mohamed Ayadi, le secrétaire général du Comité de liaison de la route Transsaharienne (CLRT), dans une déclaration à l’agence de presse algérienne APS. Il avait précisé à ce propos que 80% du volume du commerce de l’Algérie avec les pays concernés par le projet se faisait avec la Tunisie, selon des statistiques datant de 2008. « Cela signifie que le flux d’échange routier n’emprunte pas l’axe central de la Transsaharienne reliant Alger à Lagos, mais les liaisons avec la Tunisie », relevait-il.

Difficultés

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Depuis leur lancement en 1975, les travaux de réalisation de la route transsaharienne ont souvent été freinés, notamment à cause du manque de moyens financiers. Le Fonds koweitien de développement économique avait accordé en mars 2012 un prêt de 5 milliards de F CFA au Niger (10 millions de dollars) pour l’aménagement et le bitumage de l’axe reliant la ville d’Arlit à Assamaka, à la frontière avec l’Algérie. Ces travaux sont aujourd’hui achevés.

Mohamed Ayadi avait confié au cours d’une émission de la radio algérienne en mars 2013 que les travaux étaient également freinés par l’instabilité dans les pays du Sahel, notamment en raison de la guerre au Mali.

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