Tunisie : un officier de police assassiné par des jihadistes après une fatwa
Rached Ghannouchi, chef du parti islamiste Ennahdha, a affirmé, mercredi 15 mai, que le commissaire de police dont le cadavre a été retrouvé début mai a été assassiné par des salafistes jihadistes sur la base d’une fatwa (décret religieux) de leur imam.
![Rached Ghannouchi, chef du parti islamiste Ennahda, le 15 mai 2013 à Tunis. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2013/05/16/016052013091055000000ADLADL.jpg)
Rached Ghannouchi, chef du parti islamiste Ennahda, le 15 mai 2013 à Tunis. © AFP
Quand le cadavre de ce commissaire de police avait été retrouvé début mai dans le quartier Jbel Jloud, au sud de Tunis, les autorités et les médias avaient alors évoqué un crime crapuleux. Mercredi 15 mai, Rached Ghannouchi, chef du parti islamiste Ennahdha au pouvoir, a affirmé qu’il avait été assassiné par des salafistes jihadistes sur la base d’une fatwa (décret religieux) de leur imam.
« L’officier a été tué à coup de sabres par des membres de ce mouvement (salafiste jihadiste) sous couvert d’une fatwa prononcée par leur imam », a indiqué à la presse Rached Ghannouchi. « La victime a été égorgée avec un sabre, et dépouillé, et ses assassins se sont cachés durant toute la nuit dans la mosquée du quartier », a précisé le chef d’Ennahdha, dénonçant le silence des groupes jihadistes sur ce meurtre.
Deux suspects arrêtés
Le ministère de l’Intérieur a condamné le meurtre et annoncé l’arrestation de deux suspects, sans préciser leur identité, ni leur appartenance idéologique.
« Le dialogue n’est pas possible avec ceux qui utilisent les armes et sèment les mines », s’est indigné Ghannouchi en référence aux groupes jihadistes armés pourchassés dans le Jebel Chaambi et dans la région du Kef, près de la frontière avec l’Algérie.
Le patron d’Ennahdha a également annoncé que le gouvernement allait interdire le rassemblement de l’organisation salafiste jihadiste Ansar al-Charia dimanche à Kairouan. Ansar al-Charia a réagi en affirmant sa détermination de tenir son congrès. « Nous organiserons notre meeting malgré cette interdiction », a déclaré Sami Essid, un dirigeant du groupe.
(Avec AFP)
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