Tunisie : le gouvernement interdit le rassemblement d’Ansar al-Charia

Rached Ghannouchi, chef du parti islamiste Ennahdha au pouvoir, a annoncé que le gouvernement allait interdire le rassemblement de l’organisation salafiste jihadiste Ansar al-Charia dimanche à Kairouan.

Lors du deuxième congrès d’Ansar al-Charia à Kairouan, en mai 2012. © AFP

Lors du deuxième congrès d’Ansar al-Charia à Kairouan, en mai 2012. © AFP

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Publié le 15 mai 2013 Lecture : 1 minute.

Le rassemblement des salafistes jihadistes d’Ansar al-Charia (partisans de la loi islamique), prévu dimanche à Kairouan, dans le centre du pays, n’aura finalement pas lieu.

« Le gouvernement a décidé d’interdire ce congrès dont les organisateurs n’ont pas obtenu d’autorisation préalable comme l’exige la loi », a déclaré lors d’une conférence de presse Rached Ghannouchi, chef du parti islamiste au pouvoir Ennahdha. « Les autorités doivent appliquer la loi sans distinction, nous soutenons la fermeté du gouvernement à faire appliquer la loi pour tous », a-t-il ajouté, dénonçant l’usage de la violence au nom de l’islam.

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« Le dialogue n’est pas possible avec ceux qui utilisent les armes et sèment les mines », a poursuivi l’influent chef d’Ennahdha, en référence aux groupes jihadistes armés pourchassés dans le Jebel Chaambi et dans la région du Kef, près de la frontière avec l’Algérie.

Des milliers de personnes attendues

Seize militaires et gendarmes ont récemment été blessés dans la traque de deux groupes jihadistes liés à Al-Qaïda, dont certains membres sont des vétérans de la rébellion islamiste au Mali. Les blessés ont été victimes de mines artisanales posées par un groupe armé sur le Jebel Chaambi, théâtre depuis la fin avril d’opérations de ratissage.

Ansar al-Charia, le groupe jihadiste le plus radical de Tunisie, a annoncé mercredi attendre des milliers de personnes à son rassemblement prévu dimanche à Kairouan. « Nous tiendrons dimanche notre congrès et nous serons plus de 40 000 personnes à Kairouan », a indiqué un de ses dirigeants Sami Essid. « Nous n’avons pas besoin d’une autorisation pour organiser notre meeting », a-t-il ajouté.

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Le ministère de l’Intérieur, qui a exigé récemment l’obtention d’une autorisation préalable à toute activité publique des partis et associations, n’avait pas fait savoir mercredi si ce congrès à haut risque allait être autorisé.

(Avec AFP)

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