Des milliers de Palestiniens manifestent pour commémorer la « Nakba »

Des milliers de personnes manifestaient, mercredi 15 mai, dans les Territoires palestiniens pour les commémorations de la « Nakba » (« catastrophe », en arabe). Plusieurs heurts ont eu lieu avec l’armée israélienne.

Des Palestiniens commémorent la Nakba, à Gaza, le 15 mai 2011. © AFP

Des Palestiniens commémorent la Nakba, à Gaza, le 15 mai 2011. © AFP

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Publié le 15 mai 2013 Lecture : 2 minutes.

Ce 15 mai, comme chaque année, des milliers de Palestiniens défilaient dans les Territoires palestiniens pour commémorer la « Nakba » (« la catastrophe »), représentée pour eux par la création de l’État d’Israël en 1948, suivie de l’exode de 760 000 Palestiniens.

Des heurts se sont produits dans plusieurs endroits avec l’armée israélienne, notamment devant la prison militaire israélienne d’Ofer, près de Ramallah en Cisjordanie. Des rassemblements similaires se tenaient en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, où les participants brandissaient des drapeaux palestiniens, des répliques de clés symbolisant les maisons perdues des réfugiés et les noms des localités détruites lors de la « Nakba ».

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À Ramallah, siège de l’Autorité palestinienne, une sirène a retenti à la mi-journée pendant 65 secondes, en référence à ce 65e anniversaire. Selon des sources médicales palestiniennes, quinze manifestants ont été blessés par des tirs de balles caoutchoutées de soldats israéliens près d’Ofer. Un Palestinien a été aussi touché par balle à la tête à Beit Oummar, près de Hébron, a précisé la sécurité palestinienne.

Heurts à Jérusalem-Est

L’armée israélienne a de son côté fait état de jets de pierres sur ses soldats en plusieurs endroits de Cisjordanie, précisant qu’ils ripostaient par des « moyens de dispersion anti-émeute » à Ofer et au barrage de Qalandia en direction de Jérusalem.

Des heurts se sont également produits à Jérusalem-Est, annexée par les Israéliens. D’après une porte-parole de la police israélienne, huit personnes ont été arrêtées à la porte de Damas, principal accès à la Vieille ville.

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Dans une allocution télévisée retransmise mardi soir, le président Mahmoud Abbas, lui-même un réfugié originaire de Safed (nord d’Israël), a affirmé que les Palestiniens avaient « triomphé de ceux qui voulaient effacer leur identité et leur dénier leurs droits ». « Nous sommes aujourd’hui un nombre et une réalité qui ne peut être ignorée », a-t-il ajouté, assurant qu’ « il n’y a pas un État au monde, pas même les États-Unis, qui conteste notre droit légitime d’établir notre État indépendant sur notre territoire occupé en 1967 ».

5 millions de réfugiés palestiniens

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À Naplouse (nord de la Cisjordanie), un millier de personnes ont manifesté, ainsi que près de 300 à Hébron (sud de la Cisjordanie).

À Gaza, gouverné par le Hamas, des milliers de personnes ont défilé à l’appel de l’ensemble des mouvements palestiniens de la place du Soldat inconnu, dans le centre de la ville, au siège des Nations unies. Sur des banderoles on pouvait notamment lire : « Nous reviendrons dans les villages et villes palestiniens, peu importe combien de temps cela prendra, le droit au retour est sacré et inaliénable », ou « la Palestine est une terre arabe et islamique dont on ne peut céder un pouce ».

D’après un porte-parole de la police israélienne, un projectile tiré de la bande de Gaza est par ailleurs tombé mercredi après-midi dans le sud d’Israël sans faire ni victime ni dégât.

La « Nakba » s’est traduite par l’exode d’environ 760 000 Palestiniens. Il s’agit du point de départ de la question des réfugiés, dont le nombre est actuellement évalué à environ 5 millions d’individus (sur plus de 11 millions de Palestiniens dans le monde), répartis pour l’essentiel entre la Jordanie, la Syrie, le Liban et les Territoires palestiniens.

(Avec AFP)

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