Aide : deux milliards d’euros pour reconstruire le Mali

Une dizaine de chefs d’État et les grandes institutions internationales se rassemblent, mercredi 15 mai, à Bruxelles pour une conférence intitulée « Ensemble pour le renouveau du Mali ». Objectif : trouver deux milliards d’euros pour financer le plan de reconstruction du pays.

Dioncounda Traoré (d) et Jose Manuel Barroso (g), le 14 mai 2013 à Bruxelles. © Georges Gobet/AFP

Dioncounda Traoré (d) et Jose Manuel Barroso (g), le 14 mai 2013 à Bruxelles. © Georges Gobet/AFP

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Publié le 15 mai 2013 Lecture : 2 minutes.

Les représentants de l’ONU, de la Banque mondiale, de l’Union africaine (UA), de l’Union européenne (UE), et les chefs d’État François Hollande (France), Blaise Compaoré (Burkina Faso), Faure Gnassingbé (Togo), Alassane Ouattara (Côte d’Ivoire), Mahamadou Issoufou (Niger), Mohamed Ould Abdelaziz (Mauritanie)… Réunie le 15 mai à Bruxelles, la communauté internationale se penche au chevet du Mali pour financer sa reconstruction.

Intitulée « Ensemble pour le renouveau du Mali », la conférence a pour but de lever 1,96 milliard d’euros auprès des bailleurs de fonds du Mali. Un montant correspondant à 45% du Plan pour la Relance durable du Mali (Pred), qui prévoit de remettre en marche l’économie (qui a connu une récession de 1,2% l’an dernier, selon le FMI) et les institutions du pays sur deux ans (2013-1014).

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Services de base

« On est en train de gagner la guerre, maintenant il faut gagner la paix », a affirmé mardi le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, réitérant un message qu’il avait délivré dans une interview à Jeune Afrique. « Et pour cela, nous avons besoin d’argent », a-t-il ajouté.

>> Lire l’interview de Laurent Fabius

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La Commission européenne a déjà annoncé mardi qu’elle apportait 520 millions d’euros, et la France, premier partenaire bilatéral, 280 millions d’euros pour les deux ans, selon des sources diplomatiques. « Le Mali a vraiment besoin d’argent pour remettre en état les services de base, comme l’eau, l’électricité, la santé ou l’administration, notamment dans les régions du Nord libérées à la suite de l’intervention franco-africaine lancée en janvier », explique un responsable européen.

Traçabilité

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Autre problème nécessitant des financements : le retour des quelque 480 000 personnes, dont 290 000 déplacés internes, qui ont fui les groupes jihadistes et les combats depuis début 2012. Leur situation a été aggravée par la sécheresse ayant affecté les récoltes en 2012. Quelque trois millions de personnes souffrent d’insécurité alimentaire, selon les statistiques officielles.

Mais l’aide au Mali, plus que jamais, sera conditionnée à des engagements fermes sur la tracabilité des fonds et la lutte contre la corruption, et le retour rapide de la démocratie, avec des élections générales prévues pour le 28 juillet.

>> Lire aussi l’interview de Richard Zink, ambassadeur de l’UE au Mali : "La question du MNLA est politique, il faut la traiter politiquement"

« C’est un pari que nous devons tenir, que nous sommes obligés de gagner car nous sommes convaincus que les véritables problèmes qui se posent au Mali (…) ne peuvent être réglés que par un gouvernement élu, légitime et disposant de plus de temps », a expliqué le président Traoré, en affirmant que ni lui, ni aucun membre du gouvernement de transition ne serait candidat à l’élection.

(Avec AFP)

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