Libye : les miliciens libèrent les accès aux deux ministères assiégés
Les miliciens qui faisaient le siège de deux ministères à Tripoli depuis une dizaine de jours ont fini par retirer leurs véhicules armés. Ils poursuivent néanmoins de manière « pacifique » leur mouvement de protestation contre le chef du gouvernement, Ali Zeidan, jugé trop complaisant avec les anciens Kadhafistes.
Depuis une dizaine de jours, les bâtiments de ministères de la Justice et des Affairess étrangères étaient assiégés par des miliciens en armes qui réclamaient initialement une loi bannissant de la vie politique les anciens responsables et collaborateurs du régime Kadhafi.
Après la tenue d’une manifestation, mardi, d’habitants excédés par la présence de véhicules armés dans ce quartier du centre de Tripoli, les pick-up, équipés de mitrailleuses et de canons anti-aériens ont disparu. Mais des protestataires, en uniforme militaire, étaient toujours sur place mercredi.
« Nous voulons épurer le ministère des Affaires étrangères et la Justice en Libye. Il n’y a plus d’armes. Le sit-in est désormais pacifique », a expliqué Mohamed Soula, se présentant comme un ex-rebelle ayant combattu le régime de Mouammar Kadhafi et venu de la ville de Sabratha, à l’ouest de Tripoli.
L’adoption de loi controversée banissant les anciens Kadhafistes de la vie politique libyenne, à 164 voix contre 4, par le Congrès général libyen (CGN), le 5 mai, n’a pas satisfait les protestataires qui réclament désormais le départ du gouvernement d’Ali Zeidan, jugé trop complaisant envers les partisans de l’ancien régume.
Appel au calme
Dans un communiqué conjoint publié mercredi à Tripoli, les États-Unis, la France et le Royaume-Uni ont appelé « les Libyens à cesser les protestations armées et le recours à la violence au cours de cette période difficile de transition démocratique ».
« Il est essentiel que les institutions du pays fonctionnent sans intimidation armée », ont insisté les trois pays, fer de lance des opérations militaires de la coalition internationale contre les forces de Mouammar Kadhafi en 2011.
« La communauté internationale observe le pays avec préoccupation durant cette période de transition critique », précise le communiqué publié par les ambassades britannique et américaine, tout en appelant les Libyens à respecter et à soutenir les institutions publiques et leurs dirigeants élus démocratiquement.
(Avec AFP)
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