La RDC est le « pire pays pour être mère », selon une étude de Save the Children
Ce n’est plus le Niger mais la République démocratique du Congo (RDC) qui occupe désormais la place du « pire pays pour être mère », selon une étude de l’ONG Save the Children, publiée mardi 7 mai. Les dix plus mauvaises places du classement sont d’ailleurs occupées par des pays d’Afrique subsaharienne.
Dans son rapport annuel intitulé « Situation des mères dans le monde », l’ONG Save the Children, basée à Londres, a comparé la situation de 176 pays dans les domaines de la santé, de la mortalité infantile, de l’éducation, des revenus et du statut juridique des mères. Pour la première fois en 14 ans, depuis que l’étude existe, les pays d’Afrique subsaharienne occupent les dix plus mauvaises places du classement.
Selon les éléments rapportés par l’ONG, une femme ou une fille en RDC présente un risque sur 30 de mourir en raison de problèmes liés à la maternité, notamment au moment de l’accouchement. Ce risque s’explique, en partie, par le nombre de mères donnant naissance avant que « leur corps ait atteint la maturité », en raison du faible recours à la contraception, de l’accès très insuffisant aux soins et d’une pénurie de travailleurs médicaux. Après la RDC, dans l’ordre croissant de leur classement, les autres pays sont la Somalie, la Sierra Leone, le Mali et le Niger, puis viennent la Centrafrique, la Gambie, le Nigeria, le Tchad, la Côte d’Ivoire, le Liberia…
Un état des lieux qui contraste avec la situation de la majorité des pays dits développés. La Finlande, en tête du classement, présente un taux de mortalité en couches d’une femme sur 12 200. Elle est suivie par la Suède, la Norvège, l’Islande et les Pays-Bas. En revanche, les États-Unis figurent à la 30e place du classement, derrière la Slovénie et la Lituanie et la France (16e).
Investir "pour la prospérité"
Save the Children identifie quatre produits ou mesures nécessaires pour les femmes du monde entier : les injections de corticoïdes pour les accouchements prématurés, des dispositifs de réanimation pour sauver les bébés qui ne respirent pas à la naissance, la purification du cordon avec la chlorhexidine – un antiseptique à large spectre d’action – pour prévenir les infections et enfin des antibiotiques injectables pour traiter l’empoisonnement et la pneumonie des nourrissons.
Cette étude est aussi l’occasion pour l’ONG de lancer un appel afin de réunir des fonds pour lutter contre la malnutrition et « combler ces disparités saisissantes » entre les pays riches et pauvres.
« En investissant au bénéfice des mères et des enfants, les pays investissent pour la prospérité de leur avenir », a affirmé Jasmine Whitbread, directrice exécutive de Save the Children International, en présentant le rapport.
(Avec AFP)
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