Tchad : le journaliste syndicaliste Éric Topona écroué à N’Djamena

Le secrétaire général de l’Union des journalistes tchadiens (UJT), Eric Topona, ancien journaliste de la radio nationale, a été écroué le 6 mai. Il est accusé d’atteinte à l’ordre constitutionnel, six jours après la tentative avortée de « déstabilisation » du pouvoir d’Idriss Deby.

Le 1e mai, Idriss Deby a annoncé avoir « déjoué » une tentative de coup d’État. © AFP

Le 1e mai, Idriss Deby a annoncé avoir « déjoué » une tentative de coup d’État. © AFP

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Publié le 7 mai 2013 Lecture : 1 minute.

À N’Djamena, l’heure est à la traque des présumés complices de la récente tentative de « déstabilisation » du pouvoir du président Idriss Deby. Eric Topona, secrétaire général de l’Union des journalistes tchadiens (UJT), a été mis sous mandat de dépôt le 6 mai et immédiatement incarcéré à la maison d’arrêt de la capitale tchadienne, a indiqué à la presse son avocat Me Sobdibe Zoua, précisant que son client était poursuivi pour atteinte à l’ordre constitutionnel.

Ancien journaliste à la radio nationale, Eric Topona a été convoqué à comparaître comme témoin dans une affaire de diffamation avant d’être écroué, a précisé son avocat.

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L’UJT s’est dit « attristée » après l’annonce de l’incarcération d’un de son leader.

"Violation flagrante"

De son côté, Reporters sans frontières (RSF) a réagi le même dans un communiqué pour demander aux autorités tchadiennes de procéder dans les plus brefs délais à sa remise en liberté immédiate et sans conditions, estimant que l’arrestation d’Eric Topona constitue une « violation flagrante de la liberté de l’information ».

Selon RSF, en 2012, Eric Topona avait déjà fait l’objet de menaces que des médias locaux avaient alors attribué à des officiels, et en juin, le journaliste avait été renversé par une moto à N’Djamena.

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À en croire la défense, l’arrestation d’Eric Topona serait également liée à l’affaire de Jean Laokolé, auteur, activiste, blogueur et travailleur humanitaire tchadien, arrêté le 22 mars. Depuis, aucune nouvelle sur le sort de ce fils de Jean-Baptiste Laokolé, secrétaire général adjoint du Parti pour les libertés et le développement (PLD, opposition), et neveu du principal opposant tchadien, Saleh Kebzabo, député et président de l’Union nationale pour le développement et le renouveau (UNDR).

(Avec AFP)

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