Madagascar : Andry Rajoelina, candidat surprise à la présidentielle
La liste des candidats à la présidentielle de juillet à Madagascar a été dévoilée, vendredi 3 mai. Surprise : elle contient le nom de Andry Rajoelina, chef de la transition, ainsi que celui de l’épouse de Marc Ravalomanana, Lalao, et de l’ancien président, Didier Ratsiraka.
Il s’était engagé à ne pas se présenter, mais il est visiblement revenu sur sa promesse. Andry Rajoelina, le président de la Transition, est finalement candidat à l’élection présidentielle de juillet, selon la liste officielle publiée vendredi par la Cour électorale spéciale (CES), à trois mois du premier tour.
La surprise est de taille, la CES n’ayant initialement reçu que 49 dossiers de demandes de candidature. Dans un geste d’apaisement, Andry Rajoelina et Marc Ravalomanana s’étaient mis d’accord pour ne pas être candidats, mais l’épouse du second, Lalao, avait finalement présenté son dossier. Lequel a été accepté, comme 41 autres, dont celui de l’ancien chef d’État Didier Ratsiraka, 76 ans (au pouvoir de 1975 à 1993 et de 1997 à 2002). Une situation qui a sans doute conduit l’homme fort de Madagascar a retourner sa veste.
"Libre choix"
La CES motive sa décision par son souci « du principe de la liberté de tout citoyen de se porter candidat à toutes les élections afin de permettre à tout un chacun de choisir librement celui ou celle qui dirigera leur destinée, pour instaurer un climat d’apaisement permettant de tenir des élections justes, crédibles et acceptées par tous. »
Mais Lalao Ravalomanana et Didier Ratsiraka ne remplissaient pas l’obligation de six mois de résidence physique sur la Grande Île avant le scrutin. La première n’est rentrée à Madagascar qu’en mars et le second qu’en avril. Selon la CES, « leur absence sur le territoire malgache résulte de faits et de circonstances indépendantes de leur volonté de rentrer à Madagascar ».
Le premier tour de l’élection présidentielle malgache censée mettre fin à plus de quatre ans de crise est prévu le 24 juillet et le deuxième le 25 septembre. La communauté internationale mise sur ce scrutin pour normaliser la situation et reprendre son aide alors que l’économie du pays est à genoux et le climat politique pourri par la multiplicité des ambitions et rivalités individuelles.
(Avec AFP)
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