Centrafrique : l’Afrique centrale au chevet de Bangui

Des ministres des Affaires étrangères d’Afrique centrale se sont réunis, le 2 mai, à Brazzaville pour évoquer, à huis clos, la crise en Centrafrique où l’instabilité demeure, un peu plus d’un mois après la prise de pouvoir par la coalition Séléka.

Le président sud-africain Jacob Zuma était le seul chef d’État présent à Brazzaville, le 2 mai. © AFP

Le président sud-africain Jacob Zuma était le seul chef d’État présent à Brazzaville, le 2 mai. © AFP

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Publié le 3 mai 2013 Lecture : 2 minutes.

La question centrafricaine est de nouveau au cœur des préoccupations des dirigeants de l’Afrique centrale. Les chefs de la diplomatie de la Centrafrique, du Tchad et du Gabon ont participé, le 2 mai, à une première réunion régionale de suivi au ministère des Affaires étrangères du Congo-Brazzaville. Le ministre de la Défense du Tchad et le ministre de l’Intérieur de la République démocratique du Congo étaient également présents, rejoints par la ministre des Affaires étrangères du Rwanda en fin d’après-midi.

Le président congolais Denis Sassou Nguess, médiateur de la crise centrafricaine, n’a pas présidé cette rencontre qui durera deux jours. Seul chef d’État étranger à participer à la réunion, le sud-africain Jacob Zuma, lui, était accompagné de trois de ses ministres dont celui des Affaires étrangères.

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Aucun ordre du jour précis n’a pas été dévoilé. Cependant, lorsque le principe de la réunion de suivi avait été décidé le 18 avril – au cours d’un sommet des présidents d’Afrique centrale au Tchad – il était question, sans plus de précision, d’accompagner la transition en Centrafricaine. Il devrait donc être question notamment de l’accompagnement financier du pays, qui est l’un des plus pauvres de la planète malgré la richesse de son sous-sol (uranium, diamants, or, pétrole…) encore inexploitée.

Incertitude

Bangui sollicite par ailleurs le déploiement de 2 000 soldats pour rétablir l’ordre. Le principe en semble acquis mais la mise en application apparaît encore plus difficile. L’Afrique du sud avait déployé, dans le cadre d’un accord de défense aux contours obscurs, des soldats en Centrafrique pour défendre le régime du président François Bozizé. Quatorze d’entre eux avaient trouvé la mort dans des combats, le 23 mars, contre les rebelles de la Séléka dans la capitale centrafricaine.

Lors du précédent sommet régional à N’Djamena, les dirigeants d’Afrique centrale avaient promis de quadrupler les effectifs de la Force multinationale de l’Afrique centrale (Fomac), qui peine à mettre fin à l’anarchie. Une force qui pourrait être alors forte de 2 000 hommes. Mais, pour l’heure, le calendrier de leur déploiement n’a pas été fixé.

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Appels à contributions

À plusieurs reprises, depuis sa prise de pouvoir en mars, le nouveau dirigeant centrafricain Michel Djotodia, de son côté, appelle « tous » les partenaires du pays à se mobiliser, et en particulier l’Union européenne. « L’organe de transition en place n’a pas un sou dans sa caisse pour fonctionner », avait soutenu son homologue tchadien, Idriss Déby, au sommet sur la Centrafrique d’avril. « Il est urgent que les partenaires et les pays amis apportent leur contribution financière aux organes de la transition pour remplir sa mission », avait-il lancé.

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Depuis la chute de François Bozizé, les nouveaux hommes forts du pays peinent à remettre en route un appareil de production détruit par les évènements, alors que Bangui reste en proie à l’insécurité et aux pillages ayant donné lieu à des accrochages entre civils et membres du Séléka. Quant aux fonctionnaires, ils ne perçoivent toujours aucun salaire.

(Avec AFP)

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