Libye : la tension reste vive à Tripoli

Le siège des ministères libyens des Affaires étrangères et de la Justice se poursuivait, mercredi 1er mai. Des miliciens réclament le départ de responsables ayant travaillé sous Mouammar Kadhafi.  

Des manifestants armés, le 29 avril devant le ministère des Affaires étrangères à Tripoli. © AFP

Des manifestants armés, le 29 avril devant le ministère des Affaires étrangères à Tripoli. © AFP

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Publié le 1 mai 2013 Lecture : 1 minute.

Mercredi 1er mai, des hommes armés cernaient toujours le ministère de Affaires étrangères et celui de la Justice. Avec leurs véhicules équipés de canons anti-aériens et de lance-roquettes, ils réclament l’exclusion des collaborateurs de l’ancien régime.

« Le siège des ministères des Affaires étrangères et de la Justice se poursuit et sera maintenu jusqu’à ce que nos revendications soient entièrement satisfaites », a déclaré à l’AFP Aymen Mohamed Aboudeina, membre de la Coordination des partisans de l’exclusion politique des anciens collaborateurs de Kadhafi.

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Mardi soir, le ministre de la Justice a écarté un recours à la force pour évacuer les protestataires, précisant que le gouvernement préfère « faire prévaloir la sagesse ». Lundi, le ministère des Finances a été brièvement occupé par les mêmes groupes, tandis que des officiers de police ont envahi à deux reprises, dimanche et lundi, le ministère de l’Intérieur pour réclamer augmentations de salaires et promotions.

Compromis

Dimanche, c’est le siège de la télévision nationale libyenne qui avait été brièvement bloqué par des ex-rebelles qui assuraient la protection du bâtiment. La diffusion de la chaîne n’avait toutefois pas été perturbée

Débattue à plusieurs reprises au Congrès général national (CGN), la plus haute autorité politique de Libye, la loi sur l’exclusion politique des Kadhafistes provoque des remous au sein de la classe politique car elle risque d’écarter plusieurs hauts responsables du pays. Sous la pression, le CGN a annoncé lundi qu’il suspendait ses séances plénières jusqu’à dimanche, officiellement pour permettre aux blocs politiques de l’Assemblée d’examiner le projet de loi afin d’arriver à un compromis.

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(Avec AFP)

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