Un mois après la chute de Bozizé, où en est la Centrafrique ?

Un peu plus d’un mois après la chute de l’ex-président François Bozizé, la situation en Centrafrique reste préoccupante.  

Nicolas Tiangaye, à Bangui, au siège de la Primature, le 11 mars 2013. © Vincent Fournier/JA

Nicolas Tiangaye, à Bangui, au siège de la Primature, le 11 mars 2013. © Vincent Fournier/JA

Publié le 1 mai 2013 Lecture : 2 minutes.

La République centrafricaine (RCA) a passé son premier mois sous contrôle total de la rébellion Séléka. Alors que les nouvelles autorités peinent à imposer le calme dans le pays, Nicolas Tiangaye, Premier ministre reconduit dans ses fonctions après le putsch, s’est donné pour but de parcourir les capitales occidentales. Paris pour commencer, puis Bruxelles afin de négocier des financements de l’Union européenne. Une visite au bilan plus que mitigée, puisque l’UE a annoncé qu’elle ne poursuivrait son aide financière (près de 40 millions de dollars par an) qu’à la condition que la sécurité revienne.

S’il a dû renoncer à se rendre à Washington, il a effectué une visite inattendue à Pretoria le 28 avril à l’invitation de Jacob Zuma. « Nous regrettons que la relation passée avec l’ancien président Bozizé ait été trop personnalisée, et nous voulons maintenant améliorer ces relations pour qu’elles aient davantage lieu au niveau des États », a déclaré Tiangaye à l’issue de sa rencontre avec le président sud-africain. « Nous sommes convaincus que nous avons ouvert un nouveau chapitre et que notre relation sera désormais plus transparente pour les deux pays. C’est le message que j’ai transmis au président Zuma et au peuple d’Afrique du Sud au nom du peuple de la République centrafricaine », a-t-il ajouté.

la suite après cette publicité

Impuissance

Pendant ce temps, Bangui la coquette continue d’être livrée aux pilleurs et aux braqueurs en toute impuissance du ministère de l’Intérieur. Dans une déclaration rendue publique ce lundi, le conseil de sécurité de l’ONU a lancé un appel aux nouvelles autorités centrafricaines afin qu’elles restaurent au plus vite la paix et la sécurité dans le pays. Le même jour, les journalistes du pays ont observé une journée presse morte pour dénoncer certains agissements de la coalition au pouvoir.

Si la situation sécuritaire reste préoccupante, Amid Tahir, vice-gouverneur de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac), a estimé, dès le 8 avril, que la RCA se trouvait sur la voie de la normalisation en annonçant la réouverture prochaine de l’institution financière communautaire. Une bien maigre consolation.
 

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires