Arabie Saoudite : Maha al Sudaïri, la princesse qui aimait trop le luxe

Saisis mi-mars par la justice française, des biens de la fantasque princesse saoudienne Maha al-Sudaïri seront bientôt vendus aux enchères à Paris. Objectif : tenter de rembourser ses nombreux créanciers. Un épilogue dans l’affaire de la plus mauvaise payeuse des boutiques de luxe parisiennes ?

La princesse saoudienne Maha al-Sudaïri est couverte par l’immunité diplomatique. © DR

La princesse saoudienne Maha al-Sudaïri est couverte par l’immunité diplomatique. © DR

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Publié le 26 avril 2013 Lecture : 2 minutes.

Il était une fois une princesse qui (on n’est jamais parfait) oubliait souvent de régler ses achats. L’histoire de Maha al-Sudaïri n’a donc rien à voir avec un conte de fée mais tout avec un compte d’apothicaire – ou de joailler. Car la cliente « en or » préfèrait laisser derrière elle des ardoises… très salées.

Quand elle débarque à Paris, la troisième épouse répudiée du défunt prince héritier d’Arabie Saoudite, Nayef ben Abdelaziz al-Saoud, a l’habitude de ne pas lésiner sur les moyens. Lors de son dernier passage dans la capitale française, entre le 22 décembre 2011 et le 17 juin 2012, Al-Sudaïri pose ainsi ses valises au palace Shangri-La, dans le 16e arrondissement de Paris. Pendant six mois, la quinquagénaire mène une vraie vie de nabab : un étage de 41 chambres à elle seule, entourée d’une suite composée d’une soixantaine de personnes, tout à ses petits soins.

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Seulement voilà, quelques jours avant la fin de son séjour, le 31 mai 2012, sur la pointe de pieds, la princesse tente de quitter le lieu sans payer sa note qui s’élève – tout de même – à 6 millions d’euros. Mais elle est vite démasquée par le personnel de l’hôtel. Un émissaire de l’ambassade saoudien est alors dépêché sur place pour calmer le jeu, avant qu’un des fils de la princesse ne règle la facture. L’incident est clos.

Caverne d’Ali Baba

Mais la princesse saoudienne n’en est pas à son premier coup d’essai. En 2009, déjà, elle se fait remarquer dans les boutiques de luxe. Lors de ces multiples courses dans les enseignes huppées de la capitale, tout y passe : achats de joaillerie, de jouets, de vaisselle, même de simples sweat-shirts de toutes les couleurs et de toutes les marques, mais aussi des dessous chics. Problème : elle ne passe pas à la caisse pour régler ses emplettes.

Et les dettes s’accumulent. Au-delà des 700 000 euros que lui réclame aujourd’hui l’hôtel George V pour ses frais de séjour, d’autres commerçants se sont bousculés au portillon pour demander leur dû. Comme la boutique de prêt-à-porter Key Largo, qui a été remboursée de 90 000 euros après avoir saisi la justice. D’autres créanciers n’ont pas eu la même chance mais ils espèrent désormais une issue favorable après la saisie par la justice française de deux box à Clichy (Hauts-de-Seine), où étaient entreposés les biens de valeur amassés par la mauvaise payeuse.

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L’inventaire a eu lieu le 20 mars et le 8 avril dans ce qui ressemble à une vraie caverne d’Ali Baba. On y trouve des paires de chaussures de luxe pour femme par milliers, des malles pleines de vêtements de haute couture, de bijoux, des victuailles mais aussi des slips, maillots de bain et autres accessoires… Après leur évaluation, ces biens seront vendus aux enchères pour essayer de rembourser les nombreux créanciers de la princesse. Cela sera-t-il suffisant pour payer tout le monde ? Pas sûr…

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Par Trésor Kibangula

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