Mali : le MNLA refuse de désarmer et réclame des négociations

Le MNLA, la rébellion armée touarègue du Mali, refuse tout désarmement et « ne veut pas entendre parler » des élections prévues en juillet « tant que de véritables négociations n’auront pas été engagées avec Bamako », a déclaré, le 24 avril, le vice-président du mouvement à Paris.

Des combattants du MNLA dans le nord du Mali, en avril 2012. © AFP

Des combattants du MNLA dans le nord du Mali, en avril 2012. © AFP

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Publié le 25 avril 2013 Lecture : 2 minutes.

« Le désarmement du MNLA [mouvement national pour la libération de l’Azawad, NDRL], il n’en est pas question. Est-ce qu’on a déjà vu un groupe armé désarmer tant qu’il n’y a pas eu négociations ? », s’est interrogé Mahamadou Djeri Maïga, le vice-président du mouvement rebelle, lors d’une conférence de presse tenue le 24 avril à Paris.

Pour lui, même les élections présidentielle et législatives, prévues en juillet pour redonner une légitimité démocratique aux dirigeants du Mali, ne réunissent pas encore les conditions nécessaires pour leur organisation, opposant ainsi une fin de non recevoir aux exigences de Paris.

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La France, qui a amorcé le retrait de ses troupes engagées en janvier pour lutter contre les groupes islamistes armés occupant le nord du Mali, insiste sur la nécessité d’avoir au minimum une élection présidentielle en juillet, afin de doter le pays d’autorités légitimes, l’actuel gouvernement étant issu du putsch de mars 2012.

"État de belligérance"

Lors d’une visite début avril à Bamako, le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, avait obtenu l’engagement des autorités à organiser ce scrutin à cette échéance. Il avait également estimé que le MNLA devrait désarmer dans la perspective du scrutin.

Le MNLA, qui réclame une large autonomie de l’Azawad (le nord du Mali) contrôle la ville de Kidal, au nord-est du pays, et refuse toute présence de l’armée malienne. Les troupes françaises et tchadiennes, qui assurent la sécurité de la ville, sont appelées à se retirer progressivement.

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« Si l’armée malienne monte à Kidal, nous n’aurons pas d’autre choix que nous défendre. On n’a pas déposé les armes », a prévenu M. Maïga, estimant que son mouvement et l’armée malienne étaient « en état de belligérance ». « Alors que l’armée malienne menace de monter à Kidal, c’est une guerre qui est imminente, pas des élections », a-t-il affirmé. Et d’ajouter : « les Français et les Tchadiens ne vont pas rester éternellement. C’est à nous de nous sécuriser. Les forces armées, les gendarmes et la police doivent être issues de la population de l’Azawad. Nous voulons nous autogérer.»

"Autour d’une table"

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« Tant qu’on ne se sera pas mis autour d’une table avec les représentants du gouvernement de Bamako et la communauté internationale pour nous apporter des garanties, tant que les réfugiés ne seront pas rentrés chez eux, on ne parlera pas d’élections », a-t-il souligné.

Le MNLA avait été à l’origine d’une offensive lancée en janvier 2012 avec des islamistes armés dans le nord du Mali. Elle avait abouti à l’occupation totale de cette région par les jihadistes qui en avaient évincé les rebelles touaregs, faisant fuir plus de 400 000 Maliens vers d’autres coins du pays mais aussi vers les pays voisins.

(Avec AFP)

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