Minusma : Bert Koenders au chevet du Mali ?
L’actuel patron de l’Organisation des Nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci) tient la corde pour devenir le prochain représentant spécial de Ban Ki-moon au Mali. Une résolution du Conseil de sécurité sur la future Minusma pourrait être votée d’ici à jeudi 25 avril au soir.
Qui sera le prochain représentant spécial de Ban Ki-moon au Mali ? La question agite les milieux diplomatiques depuis plusieurs semaines, alors que le Conseil de sécurité des Nations unies étudie actuellement un projet de résolution qui doit encadrer les activités politiques et militaires de la future Mission intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), laquelle doit être mise en place d’ici au mois de juillet.
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On a d’abord pensé à Staffan de Mistura, l’actuel vice-ministre italien des Affaires étrangères. Ce dernier bénéficiait d’un large soutien du Conseil de sécurité qui souhaitait avoir un homme expérimenté. Le diplomate a le profil du poste après avoir été représentant spécial du secrétaire général de l’Onu en Irak (2007-2009) puis en Afghanistan (2010-2011). Toutefois, l’Italie ne semble actuellement pas près de se passer de ses services.
Soutenu par la France
C’est le néerlandais Bert Koenders, 55 ans, l’actuel patron de l’Organisation des Nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci), qui fait aujourd’hui figure de favori pour rejoindre Bamako et diriger la future Minusma. Ministre de la Coopération au développement de son pays entre 2007 et 2010, il est ensuite devenu représentant spécial aux Nations unies chargé d’examiner les conséquences de la crise financière pour les pays en voie de développement avant d’être envoyé en Côte d’Ivoire pour remplacer le Coréen Young-Jin Choi. Koenders est soutenu par les Français qui possèdent un siège permanent au conseil de sécurité et sont très impliqués dans la résolution de la crise malienne.
L’Union africaine a, pour sa part, proposé la candidature de Pierre Buyoya, l’ancien président burundais, actuel chef de la Mission internationale de soutien au Mali sous conduite africaine (Misma). « Il ne remplit pas tous les critères onusiens, notamment au niveau juridique », explique, en termes très diplomatiques, un connaisseur du dossier. En d’autres termes, son profil de chef d’État arrivé au pouvoir par les armes ne lui permettrait pas d’épouser une carrière à l’Onu.
L’UA devrait toutefois recevoir un lot de consolation avec la nomination d’un numéro deux africain pour la Minusma. Le texte de la résolution du Conseil de sécurité sur le Mali pourrait être voté d’ici à jeudi 25 avril au soir.
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