Algérie – Belounis : « Les Qataris ne veulent pas me délivrer mon visa de sortie »

Bloqué à Doha, le footballeur franco-algérien Zahir Belounis est toujours en procès avec le club qatari d’Al-Jaish, qui lui doit près de vingt-trois mois de salaire. Il est soutenu par l’ambassade de France à Doha. Mais sa situation ne s’améliore pas.

Le footballeur Zahir Belounis. © DR

Le footballeur Zahir Belounis. © DR

Publié le 23 avril 2013 Lecture : 2 minutes.

Jeune Afrique : Où en êtes-vous dans votre bras de fer avec Al-Jaish ?

Zahir Belounis : C’est une histoire de dingues ! Il y a eu une audience il y a quelques semaines, durant laquelle Youssef Dasmal, le directeur sportif d’Al-Jaish, a dit que je n’appartenais plus au club, parce que ce dernier avait changé de nom entre-temps [son ancienne appellation était Military Sport Association, NDLR]. C’est absurde comme prétexte. Du coup, la prochaine audience a été fixée au 24 mai prochain. Avec mes avocats, nous avons commencé à fournir les documents qui prouvent que je suis sous contrat jusqu’au 30 juin 2015. Et nous avons d’autres éléments. Je fais confiance à la justice du Qatar.

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Quelle est l’attitude de l’ambassade de France ?

Elle est derrière moi. Je suis en contact régulier avec madame le Consul. Mais le problème, c’est que les Qataris ne veulent pas me délivrer mon visa de sortie. Du moins tant que je n’ai pas retiré ma plainte. Et face à ce refus de me délivrer ce document, l’ambassade ne peut rien faire !

Franchement, ma carrière en prend un coup. Mais je ne retirerai jamais ma plainte !

Les Qataris vous ont-ils proposé un accord à l’amiable ?

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Oui, mais il n’atteint même pas 10 % de la somme que je demande, et toujours à condition que je retire ma plainte. L’ambassade a demandé alors qu’ils fassent une proposition écrite. Ils ont répondu : « Faites-nous confiance… » On a senti le coup venir. J’aurais retiré ma plainte, obtenu mon visa de sortie, mais je n’aurais rien touché !

Le Qatar et la France entretiennent des relations très étroites…

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(Il coupe) J’ai une double impression. J’ai cru que ces bonnes relations entre les deux pays favoriseraient le règlement de ma situation. Mais j’ai maintenant le sentiment mon dossier ne bouge pas, justement pour ne pas gêner ces relations. Je ne demande que ce que l’on me doit !

Les Qataris sont revenus me chercher en France alors que j’étais en fin de contrat, et maintenant, ils veulent me jeter ? Mais à quoi servent les contrats alors ? Je ne peux plus me déplacer librement, je ne peux plus travailler, j’ai 33 ans… Qui voudra d’un joueur qui n’a plus joué depuis des mois ? Franchement, ma carrière en prend un coup. Mais je ne retirerai jamais ma plainte !

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Propos recueillis par Alexis Billebault

 

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