Algérie : grève dans les consulats français

Plusieurs consulats de France en Algérie sont touchés par une grève discontinue du personnel franco-algérien depuis 21 jours. Les grévistes réclament une revalorisation de leurs salaires et de leurs statuts.

Le consulat général de France à Alger. © http://alger.ambafrance-dz.org

Le consulat général de France à Alger. © http://alger.ambafrance-dz.org

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Publié le 23 avril 2013 Lecture : 2 minutes.

Un mouvement de grève perturbe depuis une vingtaine de jours plusieurs sections consulaires de l’ambassade de France en Algérie. S’il touche essentiellement le consulat à Alger, le mouvement, d’une soixantaine d’employés affiliés à la CFDT, s’est aussi déclenché à des dates différentes dans les consulats d’Oran (ouest) et d’Annaba (est).

Les grévistes, franco-algériens, réclament une revalorisation de leurs salaire et une modification de leur statut. D’après certains d’entre eux, qui ont requis l’anonymat, plus de 30 000 demandes de visas sont toujours en attente.

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À l’ambassade, on indique que plus de 5 400 demandes urgentes ont été traitées depuis le début du mouvement de grève. « Les usagers concernés ont été informés des reports de rendez-vous les concernant », a-t-on ajouté. En 2012, la France avait accordé 200 000 visas à des Algériens, un chiffre en hausse continue.

Pour tenter de rattraper ce retard, l’Ambassade de France en Algérie a publié le 7 avril, sur son site, un appel à candidature pour externaliser la collecte des demandes de visas. « Les postes d’Alger, Annaba et Oran lancent un appel à candidature pour le choix d’un prestataire de service extérieur commun en charge des tâches matérielles liées à la collecte des dossiers de demande de visas », peut-on lire sur l’offre diffusée sur le site.

Un pouvoir d’achat en chute de 40%

Les revendications portent essentiellement sur l’augmentation des salaires au titre de l’inflation et de l’ancienneté et sur la préservation des acquis sociaux. D’après une circulaire qu’ils ont remise à l’AFP, les grévistes protestent également contre une charge de travail de plus en plus lourde. Ils affirment qu’ils maintiendront le mouvement jusqu’à satisfaction de leurs demandes, faisant remarquer qu’ils n’ont cessé depuis des années de perdre leur pouvoir d’achat, qui a chuté de 40% selon eux.

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Les grévistes veulent aussi l’application de la loi algérienne sur les congés, les heures de travail – qui se sont alourdies avec des demandes de visa en hausse constante – et les arrêts maladie. « Notre situation est floue, a affirmé l’un d’eux. Parfois nous tombons sous la loi algérienne, parfois sous la loi française ». « En fait, nous demandons nos droits, ni plus ni moins », a ajouté un autre qui a fait état de trois rencontres avec l’ambassadeur André Parant, sans résultat pour l’instant.

D’après l’Ambassade, les décisions, en cours d’élaboration, dépendent du ministère de tutelle, à savoir le ministère des Affaires étrangères.

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(Avec AFP)

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