Centrafrique : l’Afrique centrale promet de quadrupler les effectifs de la Fomac
Les chefs d’État de la Ceeac, réunis en sommet à N’Djamena le 18 avril, ont promis de faire passer les effectifs de la Fomac de 500 à 2 000 hommes pour stabiliser la Centrafrique. Mais aucun calendrier n’a été fixé. De même, aucune aide financière n’a été décidée pour les autorités de transition à Bangui.
Alors que de plus en plus de voix s’élèvent pour faire appel à la France, les dirigeants d’Afrique centrale, réunis en sommet à N’Djamena jeudi 18 avril, ont promis d’envoyer quelque 2 000 hommes en Centrafrique, notamment pour stabiliser la capitale Bangui, livrée à la violence et aux pillages. Seul problème : aucun calendrier n’a été fixé pour le déploiement d’une telle force de sécurisation.
Selon le communiqué final du sommet extraordinaire des présidents de la Communauté économique des États d’Afrique centrale (CEEAC), ceux-ci « ont convenu de doter la Fomac d’un effectif de 2 000 hommes et d’un mandat adéquat en vue d’accompagner les efforts du gouvernement de transition (centrafricain), tant dans le domaine de la sécurité que dans la restructuration des forces de défense et de sécurité ».
La force comprend actuellement quelque 500 militaires, 120 Gabonais, 120 Camerounais, 120 Congolais plus un contingent tchadien, ses soldats les plus aguerris, dont le nombre exact n’est pas connu. La décision de la CEEAC revient en fait à un quadruplement de ses effectifs. Mais le nerf de la guerre étant aussi celui de la paix, la deuxième question étudiée par les dirigeants d’Afrique centrale concernait l’aide financière à apporter à la Centrafrique.
Aucune assistance financière
« Nous venons de prendre le pouvoir, et les difficultés sont énormes. Les caisses de l’État sont vides », a confirmé le nouveau président centrafricain, le chef de la rébellion Michel Djotodia, resté à Bangui. Mais aucune décision multilatérale concrète n’a été prise à N’Djamena. « L’organe de transition en place (à Bangui) n’a pas un sou dans sa caisse pour fonctionner. Il est urgent que les partenaires et les pays amis apportent leur contribution financière aux organes de la transition pour remplir sa mission », s’est borné à déclarer le président tchadien Idriss Déby Itno.
« La RCA est comme une plaie au cœur de l’Afrique centrale, il nous faut nous mobiliser pour mettre fin a cette situation récurrente », avait pourtant plaidé Déby avant l’ouverture des débats, dénonçant les « bandes armées qui pillent, rançonnent et rackettent la population ». Selon le communiqué de la rencontre de N’Djamena, un groupe international composé de tous les partenaires de la République centrafricaine se réunira les 2 et 3 mai à Brazzaville, au Congo, pour accompagner la transition. De sommet en sommet…
(Avec AFP)
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