Tunisie : jugement attendu le 2 mai dans le procès du doyen de la Manouba

Un tribunal de Tunis a mis en délibéré au 2 mai son jugement dans le procès du doyen de la faculté de la Manouba, accusé d’avoir agressé une étudiante islamiste en niqab. Cette affaire, en cours depuis plus d’un an, est devenue un symbole du bras de fer entre islamistes et laïques en Tunisie.

Habib Kazdaghli, le 18 avril 2013 à Tunis. © AFP

Habib Kazdaghli, le 18 avril 2013 à Tunis. © AFP

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Publié le 18 avril 2013 Lecture : 1 minute.

Après plusieurs reports, l’affaire du niqab de la Manouba sera finalement jugée le 2 mai par le tribunal de Tunis en charge du dossier. « Le jugement sera prononcé le 2 mai », a indiqué Mokhtar Trifi, l’un des avocats de l’universitaire Habib Kazdaghli, accusé d’avoir frappé une de ses étudiantes qui portait un voile intégral.

Quelques minutes avant l’audience de jeudi, le doyen de la faculté des Lettres, des Arts et des Humanités de la Manouba (banlieue de Tunis) avait indiqué espérer que le tribunal trancherait en sa faveur. « J’espère la fin de ce feuilleton, j’ai confiance en la justice tunisienne mais je crains qu’elle ne soit manipulée », avait-il déclaré.

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Habib Kazdaghli, dont le procès est en cours depuis juillet 2012, risque jusqu’à cinq ans de prison pour « acte de violence commis par un fonctionnaire dans l’exercice de ses fonctions ». Le jugement était attendu à l’origine en janvier, mais les reports d’audience se sont multipliés depuis.

Gifle

Les faits remontent au mois de mars 2012, lorsque deux étudiantes portant le voile intégral ont mis à sac son bureau. L’une d’elles, qui avait été exclue de la faculté pour avoir porté le niqab en salle de cours, accuse l’universitaire de l’avoir giflée.

Le doyen de la Manouba a immédiatement dénoncé une « affaire montée de toute pièce » et porté plainte contre les deux jeunes filles. Il a cependant annoncé mardi renoncer aux poursuites qu’il avait engagées contre elles pour le saccage de son lieu de travail. « Les étudiants sont comme mes enfants et un père ne poursuit pas ses enfants devant la justice », a-t-il notamment justifié.

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Ce dossier explosif est devenu emblématique en Tunisie des tensions entre laïcs et islamistes, le parti Ennahdha étant accusé de chercher à orchestrer une islamisation rampante de la société tout en entretenant un certain laxisme à l’égard des groupuscules salafistes.

(Avec AFP)

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