RDC : Le Roy continue avec les Léopards

Alors que sa démission avait été évoquée après le match face à la Libye, à Kinshasa, le 26 mars (0-0), en qualifications pour la Coupe du monde, Claude Le Roy a affirmé à Jeune Afrique qu’il resterait le sélectionneur des Léopards. Interview.

Claude Le Roy dirige la séléction congolaise de football depuis septembre 2011. © Reuters

Claude Le Roy dirige la séléction congolaise de football depuis septembre 2011. © Reuters

Alexis Billebault

Publié le 18 avril 2013 Lecture : 2 minutes.

Mis à jour à 17h28.

« On a beaucoup parlé à ma place après le match face aux Libyens. Je n’ai jamais dit que j’avais démissionné. Je n’ai pas répondu aux sollicitations médiatiques. J’avais simplement besoin de réfléchir. » Claude Le Roy, qui passe quelques jours en France pour se reposer mais également pour faire le point sur sa situation, a décidé de poursuivre en RDC une mission débutée en septembre 2011, après un premier passage entre 2004 et 2006. Le technicien français (65 ans), qui a reçu le soutien de Constant Omari, le puissant, président de la Fédération Congolaise de Football Association (Fecofa), avec qui il s’est souvent entretenu, et de plusieurs de ses joueurs, conduira donc les Léopards lors des deux rencontres qualificatives pour la Coupe du monde 2014 prévues au mois de juin, contre la Libye, le 7 à Tripoli et le 16 à Kinshasa, face au Cameroun, une des anciennes sélections que Le Roy a entraînées (1985-1988 et 1998). La RDC disputera auparavant un match amical face à la Guinée le 1er juin, dans une ville du sud de la France.

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Jeune Afrique : Avez-vous vraiment pensé à démissionner ?

Claure Le Roy : Je me suis effectivement posé la question, juste après le match contre la Libye. Mais je n’ai jamais dit que je démissionnais, comme j’ai pu le lire et l’entendre.

Pourquoi ?

À la sortie du stade, nous avons reçu quelques sacs en plastique remplis d’urine, il y a eu des insultes. Ce n’est jamais agréable. Mais on m’avait informé quatre jours avant le match que ça se produirait. Le climat est tendu en ce moment. Il y a des élections à la Fédération au mois de juin…

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Il y a eu dans la presse locale des commentaires violents d’anciens internationaux à votre encontre…

Oui, ainsi que contre Constant Omari, les joueurs, mon staff. Mais ces attaques, je n’y prête pas beaucoup d’attention. Je relativise. J’ai l’habitude. J’ai reçu le soutien de la fédération, des joueurs, et aussi de nombreux supporteurs. Depuis ce match, j’ai eu de nombreuses conversations avec Constant Omari, avec mes joueurs. Je ne pouvais pas tout abandonner.

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Depuis votre retour en RDC, plusieurs joueurs ont accepté de venir ou de revenir en sélection. Est-ce votre principale satisfaction ?

C’est quelque chose de très important. Des gens comme Mulumbu, Mbokani, Mongongu, Makiadi sont revenus. Ils prennent leurs responsabilités, en essayant de convaincre certains de leurs potes de nous rejoindre. Il y a une formidable envie chez les joueurs, et ça me rend fier et heureux. J’espère en convaincre d’autres rapidement. Cédric Bakambu (Sochaux) a je crois envie de nous rejoindre. J’espère convaincre aussi Chris Mavinga (Rennes).

Et Jires Kembo-Ekoko ?

(Il soupire) Il y a toujours des contacts. Mais c’est compliqué, il y a son entourage…. Je ne sais pas trop. Il fait partie des présélectionnés pour les matches de juin (le 1er en amical en France contre la Guinée, le 7 en Libye et le 16 contre le Cameroun en qualification pour la Coupe du Monde 2014). Mais ma patience a des limites…
 

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