Maroc : de la prison ferme pour des policiers accusés de corruption

Plusieurs policiers, accusés d’avoir perçu des sommes d’argent d’un trafiquant de drogue en échange de leur protection, ont été condamnés dans la nuit du lundi 15 au mardi 16 avril à des peines de prison ferme par un tribunal de Rabat.

Un tribunal de Rabat. © AFP

Un tribunal de Rabat. © AFP

BENJAMIN-ROGER-2024

Publié le 17 avril 2013 Lecture : 1 minute.

Au total, seize éléments de la police de Skhirat-Témara, banlieue bourgeoise du sud de Rabat, étaient poursuivis pour « abstention d’acte lié à la fonction, divulgation du secret professionnel et corruption active et passive ».

Selon l’agence officielle MAP, l’un deux a écopé de 18 mois de prison ferme et trois de ses collègues d’un an ferme. D’après la même source, 11 autres policiers ont été condamnés à des peines allant de trois mois avec sursis à huit mois ferme. Ces peines ont à chaque fois été assorties d’une amende de 5 000 dirhams (450 euros). Un dernier policier, qui était en détention provisoire, a été acquitté.

la suite après cette publicité

L’accusé principal, un trafiquant de drogue dont l’arrestation avait permis la saisie « d’importantes quantités de résine de cannabis, de psychotropes » ou encore « d’armes blanches », a pour sa part été condamné à quatre ans de prison ferme et à une amende de 10 000 dirhams (900 euros). Sa complice – qui faisait office d’entremetteur – s’est vu infliger une peine d’un an de prison et 5 000 dirhams d’amende.

La corruption, un fléau national

Durant le procès, le principal accusé a reconnu les faits et affirmé avoir donné des sommes d’argent aux policiers en contrepartie de leur protection. Il avait avancé que ce trafic lui rapportait quelque 800 000 dirhams (72 000 euros) par mois.

La défense avait plaidé l’acquittement pour « absence de preuves », évoquant des déclarations contradictoires du principal accusé.

la suite après cette publicité

La corruption est un fléau national au Maroc. Fin 2012, l’ONG Transparency a accusé le gouvernement dirigé par le chef du parti islamiste Justice et développement (PJD), Abdelilah Benkirane, de n’avoir réalisé aucun progrès dans cette lutte. Une campagne officielle de « sensibilisation et de prévention » a été lancée dans la foulée. Le PJD avait fait de la lutte contre la corruption un de ses chevaux de bataille lors de la campagne électorale qui l’a mené au pouvoir fin 2011.

(Avec AFP)

la suite après cette publicité

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires