Algérie : décès d’Ali Kafi, ancien président du Haut comité d’État

L’ancien président du Haut comité d’État (HCE), Ali Kafi, est décédé dans la matinée du mardi 16 avril à Genève, à l’âge de 85 ans. Cet ancien colonel de l’Armée de libération nationale avait succédé à Mohamed Boudiaf en juillet 1992.

Ali Kafi, président du Haut Comité d’État de 1992 à 1994. © DR

Ali Kafi, président du Haut Comité d’État de 1992 à 1994. © DR

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Publié le 16 avril 2013 Lecture : 1 minute.

D’après l’agence officielle Algérie presse service (APS), Ali Kafi avait été transféré lundi matin aux urgences de l’hôpital Ain Naadja d’Alger, après avoir fait un malaise. L’ancien président du Haut comité d’État (HCE), âgé de 85 ans, est décédé le lendemain matin.

Né le 17 octobre 1928 à El Harrouch, dans la wilaya de Skikda, Ali Kafi s’est d’abord fait connaître pour son engagement nationaliste en faveur de l’indépendance de l’Algérie. Engagé dans l’Armée de libération nationale (ALN), il en gravira progressivement les échelons pour devenir commandant de la wilaya II (nord-constantinois) de 1957 à 1959. En mai 1959, Ali Kafi est appelé à Tunis, où il fera partie des dix colonels nationalistes chargés de la réorganisation des opérations militaires de l’ALN. Il s’installera dans la capitale tunisienne jusqu’à l’indépendance de son pays en 1962.

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Successeur de Boudiaf

Une fois la libération acquise, il occupe plusieurs postes diplomatiques importants. Ali Kafi sera ainsi nommé ambassadeur d’Algérie au Liban, en Syrie, en Égypte, en Tunisie, en Irak ou encore en Italie. Il sera également désigné représentant algérien auprès de la Ligue arabe en 1975.

Sa carrière prendra ensuite une tournure plus politique. Le 14 janvier 1992, après l’annulation du second tour des élections législatives promis au Front islamique du salut (FIS) et la destitution du président Chadli Bendjedid, l’armée instaure un Haut comité d’État pour gérer la crise politique naissante. Ali Kafi est alors nommé membre de ce comité. Le 2 juillet 1992, il en prendra la présidence, succédant à Mohamed Boudiaf, assassiné le 29 juin à Annaba. Après deux ans à la tête du HCE, il est poussé vers la sortie et remet ses pouvoirs à Liamine Zéroual, nommé chef de l’État le 30 janvier 1994.

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Benjamin Roger

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