Soudan : deux morts dans le bombardement de la capitale du Kordofan-Sud

Un bombardement attribué à des rebelles a fait au moins deux morts et huit blessés vendredi 12 avril à Kadougli, la capitale du Kordofan-Sud, une région du Soudan en proie à de violents combats depuis près de deux ans. Ce bombardement intervient alors que le président soudanais Omar el-Béchir effectue une visite de quelques heures à Juba, chez le frère ennemi sud-soudanais.

Vue de Kadougli, capitale du Kordofan-Sud, le 3 aput 2010 au Soudan. © AFP

Vue de Kadougli, capitale du Kordofan-Sud, le 3 aput 2010 au Soudan. © AFP

BENJAMIN-ROGER-2024

Publié le 12 avril 2013 Lecture : 2 minutes.

L’est de Kadougli a été frappé vers 13h30 (10h30 GMT) par cinq obus, dont « trois ont touché des maisons qui ont été détruites par les flammes », selon un habitant. « Deux personnes ont été tuées et huit autres blessées », a poursuivi la même source. « Le bombardement a duré 45 minutes. Les gens ont paniqué », a précisé un autre habitant.

Ce bombardement est intervenu alors que le président soudanais Omar el-Béchir était vendredi à Juba pour une visite de quelques heures, en signe d’apaisement entre le Soudan et le Soudan du sud. Les deux pays se sont mutuellement accusés de soutenir les mouvements rebelles actifs dans les régions frontalières.

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D’après les habitants, les rebelles de la branche Nord du Mouvement populaire de libération du Soudan (SPLM-N) pourraient être à l’origine du bombardement. Le porte-parole du SPLM-N a toutefois expliqué ne pas avoir d’information dans l’immédiat.

Selon l’un de ces habitants, les obus venaient de la même direction que lors de la série de bombardements rebelles de la ville, fin 2012. L’ONU avait alors évoqué un bilan de 18 morts et 32 blessés. Les rebelles avaient pour leur part assuré avoir uniquement visé des installations militaires en représailles à des raids aériens de l’armée soudanaise.

Guerre civile

Les forces de Khartoum sont engagées depuis l’été 2011 dans de violents combats contre le SPLM-N au Kordofan-Sud et au Nil Bleu, deux régions frontalières du Soudan du Sud et dont une partie des habitants ont soutenu les Sudistes pendant la guerre civile (1983-2005) qui a abouti à la partition.

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Les violences ont poussé plus de 200 000 personnes à fuir en Éthiopie ou au Soudan du Sud, et touchent encore un million de personnes sur place, selon l’ONU et l’Union africaine. Il est cependant difficile d’obtenir des informations de source indépendante en raison des restrictions imposées par les autorités.

Le SPLM-N déclare lutter contre le régime arabe d’Omar el-Béchir afin de mettre en place un régime plus respectueux des diversités ethniques et des droits de l’homme. Après des mois de tensions qui ont failli dégénérer en conflit ouvert au printemps 2012, les deux Soudans ont conclu en mars, à Addis Abeba, un accord sur la mise en place d’une zone tampon à la frontière, dont Khartoum espère qu’elle permettra de couper le SPLM-N de ses soutiens sudistes.

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(Avec AFP)

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