RDC : l’opposition accusée de complot contre Kabila
Treize personnes soupçonnées de complot contre le président Joseph Kabila et le Premier ministre, Matata Ponyo, ont été présentées à la presse, jeudi 11 avril à Kinshasa. Les camps des opposants Eugène Diomi Ndongala et Étienne Tshisekedi sont mis en cause.
Jeudi 11 avril, les autorités de Kinshasa ont présenté à la presse treize personnes soupçonnées de complot contre la vie du président de la République démocratique du Congo (RDC), Joseph Kabila, et de son Premier ministre, Matata Ponyo.
Radio Okapi rapporte que la police soupçonne le groupe d’avoir préparé une attaque le jour de leur arrestation contre le cortège présidentiel lors de son passage vers sa ferme de Kingakati, dans la périphérie Est de la ville de Kinshasa.
Selon RFI, parmi ces suspects, presque tous militaires ou policiers, figurent notamment un attaché de presse de l’opposition qui travaillait avec Eugène Diomi Ndongala, le président de la Démocratie chrétienne (DC), ainsi qu’un avocat, proche d’Étienne Tshisekedi, et présenté par les autorités comme le financier du complot présumé.
Plus de un an après le scrutin de novembre 2011 – un scrutin controversé, mais officiellement remporté par Joseph Kabila -, « Ya Tshitshi », le leader de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS, principal parti d’opposition), se considère toujours comme le vrai président élu de la RDC.
Une deuxième inculpation pour Ndongala ?
Cet épisode intervient alors que Eugène Diomi Ndongala, dont l’immunité parlementaire a été levé le 8 janvier, est placé en détention préventive au Centre pénitencier de rééducation de Kinshasa, connu sous le nom de la « Prison de Makala », depuis le 9 avril. Rien ne prouve pour le moment qu’il soit directement impliqué dans cette affaire. Mais si c’était le cas, ce proche d’Étienne Tshisekedi, pourrait être frappé d’une deuxième inculpation. En effet, l’opposant congolais, « disparu », puis retrouvé vivant en octobre 2012, est déjà poursuivi pour viol sur mineures. Il risque une peine de 20 ans d’emprisonnement.
Le 22 mars dernier, Kinshasa avait déjà annoncé avoir déjoué un complot contre le président Kabila au début de février. Deux personnes en possession d’armes avaient été arrêtées. Déférés à la justice pour « espionnage, complot contre la vie du chef de l’État, participation à un mouvement insurrectionnel et détention d’armes de guerre », les deux suspects avaient reconnu les faits.
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