Deux filles de Nelson Mandela tentent de garder la main sur l’héritage de l’ex-président

Makaziwe et Zenani Mandela, deux filles de l’ex-président sud-africain, ont intenté une action en justice pour obtenir l’éviction de trois prétendants de la gestion des fonds d’investissements liés à son nom, dont l’ami de longue date de Madiba, l’avocat George Bizos. Ce dernier a annoncé son intention de contre-attaquer en justice.  

La marque Mandela attire les convoitises. © Reuters

La marque Mandela attire les convoitises. © Reuters

Publié le 10 avril 2013 Lecture : 2 minutes.

Mis à jour le 11 avril à 12h22

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Les trois hommes affirment avoir été nommés par Nelson Mandela lui-même à la tête de ces fonds. Les filles de Mandela affirment le contraire. Dans des documents remis à la justice, Makaziwe affirme qu’elle-même et sa sœur, « en leur qualité de membre du conseil d’administration ou toute autre qualité, n’ont jamais été informées de l’adoption d’une résolution les nommant directeurs ni ne les ont nommés » indique le quotidien sud-africain The Star. Elle ajoute que les trois hommes ont ignoré une demande qui leur a été faite de démissionner. George Bizos, ami de Nelson Mandela, a annoncé son intention de contre-attaquer en justice les filles du prix Nobel de la paix. « Nous avons été mandatés pour plaider le refus absolu des allégations grossières proférées par les plaignantes », a indiqué son avocat, Michael Hart, dans un communiqué.

Une marque qui vaut de l’or

Ces fonds avaient été créés pour gérer les revenus de la vente de « la main de Nelson Mandela ». Cette empreinte de main est devenue une image iconique du prix Nobel de la Paix, utilisée comme un logo représentant Mandela lui-même. Elle orne des t-shirts et nombre d’autres objets commercialisés en Afrique du Sud. Très reconnaissable, cette empreinte porte en son centre une forme qui rappelle celle du continent africain.

George Bizos est un ami de longue date du héros de la lutte anti-apartheid et un avocat réputé spécialisé dans la défense des droits de l’Homme, qui avait défendu Mandela lors de son procès pour trahison dans les années 60. Il a accusé les deux sœurs d’essayer de « mettre la main sur des choses qui ne devraient pas être vendues ». « Ces allégations sont sans fondement. Nous ne sommes pas des voleurs », a-t-il déclaré au Star. Poursuivant, « le public devrait se demander pourquoi ces allégations » surviennent maintenant. « Nous sommes confiants dans le fait que nous avons été nommés de manière régulière, conformément aux souhaits de M. Mandela il y a cinq ans », a-t-il conclu.

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M. Sexwale, le ministre du Logement, a déclaré à la radio Talk Radio 702 que cette action en justice avait quelque chose d’ « étrange ». Il a confirmé les propos de M. Bizos, affirmant que les trois personnes poursuivies avaient été nommées administrateurs par Mandela.

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