Mali : l’armée française traque les islamistes au nord de Gao
Les forces françaises ont lancé, dimanche 7 avril à l’aube, l’une des opérations les plus importantes en termes d’effectifs engagés depuis le début du conflit au Mali.
Un soldat français à Gao, au Mali, le 4 avril 2013. © AFP
L’armée française a lancé, dimanche 7 avril à l’aube, une vaste opération dans une vallée au nord de la ville de Gao. « Baptisée Gustav », elle est « l’une des plus importantes en termes d’effectifs engagés depuis le début du conflit au Mali en janvier », a précisé à la presse le général Bernard Barrera, commandant de la composante terrestre de la force Serval. « Un millier d’hommes, plusieurs dizaines de blindés, des hélicoptères, de l’artillerie, des drones et de l’aviation », sont mobilisés, a-t-il poursuivi.
L’opération, en collaboration avec des soldats et des gendarmes maliens qui vont pénétrer en premier dans les campements de nomades ou dans des habitations en terre, va se poursuivre au cours des prochains jours. « C’est le quatrième oued que nous fouillons dans la région de Gao, il y aura sans doute d’autres opérations de ce genre, mais peut-être pas de la même ampleur », a précisé le général Barrera.
Cache d’armes
Dimanche, les recherches ont été effectuées le long d’un oued (rivière) asséché. Tous les accès à la vallée, de vingt kilomètres de long sur deux de large, ont été bouclés et ses crêtes contrôlées à 06H00 (locales et GMT). À 08H00 les hommes de la 3e brigade mécanisée, commandés sur le terrain par le colonel Bruno Bert, ont entrepris la fouille d’un bois touffu, où les renseignements militaires estimaient que pouvait être cachée une base jihadiste. Aucun combattant jihadiste n’a été découvert et aucun coup de feu tiré, mais les hommes du Génie ont trouvé et neutralisé environ 340 obus et roquettes de gros calibre, sommairement cachés sous des acacias, dans des ravins creusés par l’érosion.
« Nous avons encerclé cette vallée au nord de Gao, dont nous pensons qu’elle sert de base logistique aux groupes jihadistes, et nous avons commencé à la fouiller méthodiquement », a précisé le général, basé à Gao mais qui est venu auprès de ses troupes en hélicoptère dimanche en fin d’après-midi.
(Avec AFP)
