Côte d’Ivoire : début d’une campagne d’exhumation des cadavres de la crise postélectorale

Une campagne d’exhumation des corps des victimes de la crise postélectorale de 2010 en Côte d’Ivoire a commencé, jeudi 4 avril, pour « permettre aux familles de faire leur deuil et à la justice de mener ses investigations. »

Des employés de la morgue transportent un corps exhumé à Abidjan, le 4 avril 2013. © AFP

Des employés de la morgue transportent un corps exhumé à Abidjan, le 4 avril 2013. © AFP

Publié le 5 avril 2013 Lecture : 1 minute.

Le gouvernement ivoirien a lancé une opération d’exhumation des dépouilles des victimes des violences de la crise postélectorale de 2010-2011 en Côte d’Ivoire qui a fait environ 3 000 morts, selon l’ONU. Objectif : « permettre aux familles de faire leur deuil et à la justice de mener ses investigations ».

« La situation sécuritaire qui prévalait à cette époque n’avait pas permis (…) de procéder à l’ensevelissement décent des personnes décédées », a déclaré le ministre ivoirien de la Justice et des droits de l’Homme, Gnénéma Coulibaly, au cours du lancement de l’opération d’exhumation, jeudi 4 avril à Yopougon, commune populaire d’Abidjan qui constituait le dernier bastion des miliciens fidèles à l’ex-président Laurent Gbagbo pendant la crise.

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« À ce jour, deux ans après cette tragédie, de nombreux corps et restes humains reposent toujours dans des espaces publics, des concessions, des lieux de culte pour ne citer que cela », a-t-il poursuivi. « Chez nous, quand tu dis que tu as perdu ton enfant, on te demande où est sa tombe ? Moi, je ne sais que dire », déplorait quant à lui Kouassi Koffi, un retraité de 63 ans, père d’une victime, participant à une cérémonie symbolique.

Une durée d’un an

Selon le gouvernement l’opération va durer une année et « tend enfin à donner à la justice les moyens d’organiser des procès sérieux, transparents et équitables afin que l’impunité cesse d’être une règle dans ce pays. »

Le 8 août 2012, une enquête ivoirienne réclamée par le président ivoirien Alassane Ouattara a conclu que les forces armées qui l’ont porté au pouvoir ont causé la mort de plus de 700 personnes, et celles de l’ex-chef de l’État Laurent Gbagbo d’environ deux fois plus.

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