Guinée : Lonseny Fall annonce qu’il faudra « un médiateur » pour l’organisation des législatives

Lors de son déplacement à Alger, lundi 1er avril, le ministre guinéen des Affaires étrangères, Lonsény Fall, a fait savoir que les autorités guinéennes souhaitaient recourir à un « facilitateur » pour parvenir rapidement à un accord avec l’opposition. De ce dernier dépend la tenue du scrutin législatif, repoussé depuis 2011.

Lonseny Fall à Conakry, en 2009. © AFP

Lonseny Fall à Conakry, en 2009. © AFP

Publié le 2 avril 2013 Lecture : 2 minutes.

« Nous sommes déterminés à mettre fin à la transition et à mettre toutes les institutions en place », a déclaré lundi le ministre guinéen des Affaires étrangères, Lonseny Fall, à l’occasion d’une visite à Alger, la première d’une personnalité de ce rang depuis 2006. « Je crois que, très bientôt, nous arriverons à un consensus pour que cette élection puisse enfin se tenir », a-t-il annoncé en soulignant qu’il « y aura un facilitateur et que cette question trouvera une solution ».

« Beaucoup d’étapes ont déjà été franchies sur la Ceni » (Commission électorale nationale indépendante), dont un changement de président et une recomposition paritaire.

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Afin de résoudre le problème du choix de l’opérateur technique chargé du fichier électoral – l’opposition rejetant la société sud-africaine Waymark, soupçonnée de soutenir le président Alpha Condé – M. Fall a indiqué qu’il faudra « simplement maintenant trouver un médiateur, un facilitateur », sur lequel il n’a pas voulu s’étendre. « Je pense que les négociations sont en cours et que bientôt nous aurons une solution », a-t-il déclaré.

Le scrutin, repoussé depuis 2011 et maintenant fixé au 12 mai, risque d’être reporté. Alors que le président Alpha Condé convie l’opposition à des tête-à-tête, les manifestations de rue « pour un scrutin libre et transparent » se multiplient en Guinée et dégénèrent le plus souvent. L’une d’elles, fin février, a fait huit morts.

Coopération algéro-guinéenne

Le voyage de Lonseny Fall avait pour objectif de relancer la coopération algéro-guinéenne, au point mort depuis des années. Ses entretiens avec les dirigeants algériens ont aussi porté sur le Sahara, alors que Christopher Ross, l’envoyé spécial de l’ONU sur cette question, était lui aussi présent à Alger.

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« Nous avons dit qu’il fallait laisser les Nations unies continuer leur travail afin de trouver une solution à cette question qui empoisonne non seulement la vie de l’Union du Maghreb arabe mais aussi l’Union africaine », a expliqué le ministre guinéen dans une déclaration claire, tranchant avec une position longtemps calquée sur celle de Rabat. « Nous souhaitons vivement que les principes d’autodétermination soient respectés », a-t-il souligné.

La Guinée de Sékou Touré, d’abord très liée à l’Algérie de Ben Bella, s’est transformée en farouche opposant, sous Houari Boumediene, à l’admission de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) à l’OUA en 1976, alors qu’Alger a toujours soutenu les Sahraouis du Front Polisario.

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Conakry et Alger sont aussi impliqués au Mali, qui leur est frontalier. La Guinée, membre de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao), participe à la Misma (Mission internationale de soutien au Mali) forte de quelque 6 300 soldats africains.

« Nous avons déjà envoyé une compagnie de 140 soldats guinéens au Mali. Il est possible que nous l’augmentions », a indiqué M. Fall, alors que la Misma doit devenir une mission des Nations unies, plus nombreuse et mieux équipée.

(Avec AFP)
 

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