Tunisie : Rached Ghannouchi se prononce pour l’application de la peine de mort

Dans un entretien accordé à la chaîne de télévision France 24, diffusé dans la soirée du 1er avril, le chef du parti islamiste Ennahdha, Rached Ghannouchi, s’est dit favorable à l’application de la peine de mort, la qualifiant de « loi naturelle ». Aucune exécution n’a eu lieu en Tunisie depuis 1991.

Rached Ghannouchi, chef du parti islamiste Ennahdha. © AFP

Rached Ghannouchi, chef du parti islamiste Ennahdha. © AFP

Publié le 1 avril 2013 Lecture : 1 minute.

« Nous disons que la peine capitale est une loi naturelle, une âme pour une âme. Et celui qui menace la vie d’autrui doit savoir que sa vie est aussi menacée », a jugé le chef d’Ennahdha, Rached Ghannouchi, alors qu’il était interrogé sur le sort qui doit être réservé aux violeurs. Le pays a connu plusieurs faits divers dramatiques, tel le viol répété d’une fillette de trois ans par le gardien de son jardin d’enfants.

« Ce crime [le viol, NDLR] doit être sanctionné de la manière la plus sévère et je dirais même oui à la peine capitale », a-t-il déclaré. « Le viol c’est comme une peine capitale pour une femme et pour toute sa famille », a-t-il encore ajouté.

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Moratoire

Selon le code pénal tunisien, le viol, l’assassinat, les actes de terrorisme et de complot contre l’État sont tous passibles de la peine capitale. Bien que la peine capitale soit régulièrement prononcée en Tunisie, un moratoire de fait sur les exécutions est observé depuis 1991.

Le parti Ennahdha est dans le collimateur de l’opposition laïque et des défenseurs des droits de l’homme qui l’accusent régulièrement d’orchestrer une islamisation rampante de la société tuisienne et de chercher à imposer les principes de la loi islamique, la charia.

(Avec AFP)

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