La BAD fait don de 45 millions de dollars à l’Université panafricaine
La Banque africaine de développement et la Commission de l’Union africaine ont signé un accord de don de 45 millions de dollars pour dynamiser le projet d’une « Université panafricaine ».
Dans le cadre de sa nouvelle stratégie décennale (2013-2022) pour la transformation du continent, la Banque africaine de développement (BAD) renforce ses investissements dans l’éducation en signant avec la Commission de l’Union africaine (UA) un accord de don de 45 millions de dollars. Ce don du guichet concessionnel du groupe de la BAD, le Fonds africain de développement, permettra à l’Union africaine de lancer « l’Université panafricaine » avec l’objectif de renforcer la compétitivité et la croissance de l’Afrique grâce à la naissance de compétences au niveau de l’enseignement supérieur et dans le domaine de la recherche.
Formation
« Si les jeunes Africains regorgent d’idées, elles ne peuvent pas éclore ou aboutir faute de formation, de structures spécialisées telles que les incubateurs ou de financement adapté tel que le capital-risque », a expliqué le commissaire de l’UA chargé des ressources humaines, de la science et de la technologie, Martial De-Paul Ikounga.
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L’université Panafricaine couvrira des domaines clés du développement à travers des centres et des instituts régionaux. Trois des cinq instituts thématiques existent déjà et sont abrités au Kenya (pour les sciences, l’ingénierie et la technologie), au Cameroun (pour la gouvernance, les sciences humaines et les sciences sociales) et au Nigeria (pour les sciences de la vie et de la terre). Ils desserviront tous les pays africains. L’Algérie a quant à elle été retenue récemment pour l’Afrique du Nord. Le choix du pays d’accueil pour l’Afrique australe est en cours.
Chômage des jeunes
Avec près de 200 millions d’habitants âgés de 15 à 24 ans, l’Afrique possède la population la plus jeune du monde, qui continue de croître, selon les données du rapport « Perspectives économiques en Afrique » de 2012. Les estimations de l’Organisation internationale du travail (OIT) indiquent que 60% des chômeurs africains sont des jeunes et que, dans la plupart des pays africains, le taux de chômage des jeunes est deux fois plus élevé que celui des adultes. En proportion, les jeunes sont nettement plus nombreux que les adultes à travailler dans le secteur informel.
« Notre ambition est que l’université panafricaine devienne un pôle d’attraction des étudiants et des chercheurs africains, qui ne seraient plus seulement tentés par les grandes universités occidentales », a indiqué Martial De-Paul Ikounga. Les pays africains enregistrent le ratio le plus faible de chercheurs et d’ingénieurs en matière de recherche et développement et l’université panafricaine pourrait permettre de créer un pool de scientifiques et d’ingénieurs et de créer ainsi des sociétés de savoir en Afrique.
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