Tunisie : report du verdict dans le procès du doyen de l’université opposé au niqab

En Tunisie, le verdict du procès du doyen d’une faculté, accusé d’avoir agressé une étudiante, vient d’être reporté pour la quatrième fois.

Habib Kazdaghli, répond à des journalistes, le 18 janvier 2012 à Tunis. © AFP

Habib Kazdaghli, répond à des journalistes, le 18 janvier 2012 à Tunis. © AFP

Publié le 28 mars 2013 Lecture : 1 minute.

Le doyen risque jusqu’à cinq ans de prison, pour acte de violence commis par un fonctionnaire dans l’exercice de ses fonctions, selon ses avocats. Au mois de mars 2012, une étudiante est exclue de la faculté pour avoir porté le voile intégrale. L’étudiante et une amie ont alors décidé de saccager le bureau du doyen en représailles. L’une d’elle accuse, M. Kazdaghli de l’avoir giflée.

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Bras de fer

« Nous rejetons les pressions, qu’elles viennent des religieux ou des pouvoirs politiques », a indiqué le doyen, en référence au bras de fer opposant depuis novembre 2011 la direction de sa faculté aux salafistes revendiquant le port du niqab pour les filles. Le procès de M. Kazdaghli est dénoncé par le corps enseignant, la société civile et l’opposition de gauche qui accusent le gouvernement dirigé par les islamistes d’Ennahdha de vouloir islamiser la société tunisienne.

Un comité de soutien « Habib Kazdaghli » organise actuellement des interventions au Forum social mondial 2013 qui a lieu du 24 au 30 mars à Tunis. « Le partage des valeurs de liberté est au cœur du forum », a lancé M. Kazdaghli, entouré de sympathisants de plusieurs nationalités, notamment des Européens.

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