Carte : les voyages africains des présidents chinois depuis vingt ans
L’actuelle tournée africaine du nouveau président chinois, Xi Jinping, illustre l’intérêt croissant de Pékin pour les pays du continent. Avant lui, ses prédécesseurs, Jiang Zemin puis, surtout, Hu Jintao, se sont rendus à maintes reprises dans de nombreux États du continent.
Arrivé le 24 mars à Dar es Salaam pour une visite officielle de deux jours en Tanzanie, Xi Jinping s’est ensuite envolé pour l’Afrique du sud, où il a assisté, les 26 et 27 mars, à Durban, au 5e sommet des BRICS (qui regroupe le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine, et l’Afrique du sud). Dernière étape de cette première tournée africaine du nouveau président chinois : la République du Congo. Attendu le 29 mars à Brazzaville, il en repartira le lendemain pour rentrer à Pékin.
En consacrant la majeure partie de son premier déplacement à l’étranger à trois pays du continent – Xi Jinping avait fait escale à Moscou avant de se rendre en Tanzanie -, le nouveau « timonier » chinois entend montrer à l’Afrique et au reste du monde que Pékin a, plus que jamais, l’intention de développer des relations bilatérales solides avec ses partenaires africains.
Hu Jintao, 18 pays africains en 10 ans
Cet attrait pour l’Afrique ne date pas d’hier. Avant Xi Jinping, ses prédécesseurs Jiang Zemin (au pouvoir de 1993 à 2003) et Hu Jintao (de 2003 à 2013) ont, eux aussi, foulé le sol africain. En 1996, le président Jiang Zemin se rend en Égypte, au Mali et en Éthiopie. Cette première tournée sera suivie d’une seconde en 2002, marquée par des voyages en Libye, au Nigeria et en Tunisie.
Mais il faudra attendre l’arrivée au pouvoir de Hu Jintao, en 2003, pour que la « Chinafrique » prenne réellement tout son sens. En dix ans, ce dernier s’est rendu dans 18 pays du continent. De son côté, Xi Jinping, avec une première visite d’une dizaine de jours seulement après sa nomination, se place dans la même dynamique.
Prochains sur la liste
Comme l’indique notre infographie, Pékin semble avant tout s’intéresser aux pays anglophones d’Afrique australe et d’Afrique de l’est. Deux États sont notamment au centre des attentions chinoises depuis 2007 : l’Afrique du sud et la Tanzanie, pays stables qui offrent une façade littorale sur l’Océan indien intéressante pour l’exportation. Les pays francophones d’Afrique de l’Ouest sont, eux, moins concernés, tout comme ceux d’Afrique centrale.
Enfin – et même si cela peut paraître étonnant – plusieurs poids lourds des secteurs pétroliers et miniers, comme l’Angola, la République démocratique du Congo ou le Niger, n’ont jamais accueilli officiellement de président chinois. Sans doute pour des raisons historiques liées à l’influence des ex-puissances coloniales ou aux séquelles de la Guerre froide… Mais cette lacune devrait être vite comblée.
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Benjamin Roger
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