Mali : sept morts au nord-ouest de Gao, Okacha désigné pour succéder à Abou Zeid
Sept personnes sont mortes, dimanche 24 mars, lors d’accrochages entre l’armée malienne et des islamistes dans le nord-ouest de Gao.
« Un militaire malien, quatre islamistes et deux civils ont été tués, dimanche [24 mars, ndlr], au cours d’échanges de coups de feu entre l’armée malienne et les islamistes » dans le nord-ouest de Gao, a déclaré à l’AFP une source sécuritaire africaine présente sur place. À la mi-journée, la situation était redevenue « calme » à Gao, a-t-elle affirmé.
Une source militaire malienne à Gao a fourni le même bilan, et un médecin a confirmé la mort de « deux civils ». De son côté, dans un communiqué publié dimanche soir, l’état-major de l’armée malienne a fait état d’un militaire malien tué et de quatre blessés. Un adolescent est mort et trois autres civils ont été blessés, a-t-il précisé.
Selon ce même communiqué, les forces armées maliennes et les troupes nigériennes ont été « appuyées » par des unités françaises face à la « dizaine d’hommes armés » qui s’étaient infiltrés durant la nuit et avaient tiré près d’un camp militaire dans le sud de Gao.
Okacha succède à Abou Zeïd
Après plusieurs semaines d’accalmie, ce regain de violences dans Gao, intervient au lendemain de la confirmation par la France de la mort d’Abou Zeid, 46 ans, précédemment annoncée par le Tchad. Selon la présidence française, Abou Zeïd a trouvé la mort fin février « lors des combats menés par l’armée française dans l’Adrar des Ifoghas », massif montagneux de l’extrême nord-est du Mali, voisin de l’Algérie. « Je suis heureux de sa mort », a réagi dimanche le chef de la diplomatie malienne, Tiéman Coulibaly.
« Il y a quelques jours », un autre Algérien, Djamel Okacha, 34 ans a été désigné comme son successeur, et doit encore être confirmé dans ses fonctions lors d’une réunion de la direction d’Aqmi, selon le patron d’Ennahar TV, Mohamed Mokeddem. Djamel Okacha, dont le pseudonyme est Yahia Aboul Hammam, est un proche du chef d’Aqmi, Abdelmalek Droukdel.
Otages
Pour la France, la question des otages restent entière. Les hommes d’Abou Zeïd détiennent toujours au moins cinq ressortissants français. Un sixième otage, Philippe Verdon, enlevé en novembre 2011 au Mali, a été exécuté le 10 mars par ses ravisseurs, selon un porte-parole d’Aqmi. Sa mort n’a toujours pas été confirmée par Paris. Il s’agirait du premier otage français exécuté depuis le début de l’opération française au Mali.
Dans un communiqué publié par l’Agence Nouakchott Information (ANI), un site mauritanien, Aqmi a menacé de tuer ses otages français. Dans ce message adressé aux familles et au « peuple français », il a appelé les proches des otages à « faire pression » sur le gouvernement français pour qu’il cesse son intervention au Mali.
(Avec AFP)
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