Centrafrique : les rebelles de la Séléka sont entrés dans Bangui

Des troupes de la Séléka sont entrées, samedi 23 mars en début de soirée, dans la capitale centrafricaine, Bangui.

Des rebelles du Séléka près de Darmara, le 10 janvier 2013. © AFP

Des rebelles du Séléka près de Darmara, le 10 janvier 2013. © AFP

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Publié le 23 mars 2013 Lecture : 1 minute.

Mis à jour le 23/03 à 21h15

Samedi 23 mars en début de soirée, des éléments de la coalition rebelle centrafricaine Séléka ont pénétré dans le nord de Bangui, selon des sources concordantes. Le général gabonais Jean Félix Akaga, commandant de la Force multinationale d’Afrique centrale (Fomac), a affirmé à l’AFP qu’il y avait "des détonations aux portes de Bangui". Un peu plus tôt, Nelson Ndjadder, un porte-parole de la Séléka, avait affirmé que les troupes rebelles étaient dans la ville, où l’électricité a été coupée.

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Selon nos informations, le président François Bozizé s’est réfugié au consulat d’Afrique du Sud. Certaines sources proches du pouvoir affirment qu’il en serait sorti dans la soirée pour aller affronter directement les rebelles. À 21h15 heure de Bangui, la situation restait confuse. François Bozizé a fait évacuer sa famille, dont une partie se trouve déjà en France.

Les combattants de la Séléka semblent être entrés par deux axes. Le gros des troupes venait de Damara, l’autre progressait rapidement plus à l’ouest, via Bossembélé et Boali, villes qu’ils ont prises dans la journée).  Selon un membre de la rébellion, ces deux colonnes sont maintenant dans Bangui et forment un contingent de plus de 500 hommes.

Selon cette même source, la colonne rebelle venant de Boali est entrée en premier en contournant le PK 12 (point kilométrique 12), se trouve une partie des troupes sud-africaines et des éléments de Forces armées centrafricaines (FACA). Les troupes progressant sur l’axe Damara-Bangui ont ensuite forcé ce barrage. « Il y a eu des combats avec les FACA mais, les forces sud-africaines n’ont opposé aucune résistance », nous a-t-elle affirmé au téléphone.

Les rebelles de la Séléka ont déclaré ne plus vouloir négocier avec François Bozizé. Ils ont déclaré vouloir mettre en place un gouvernement de transition s’ils prenaient Bangui, où une équipe d’union nationale a été formée en janvier pour mettre fin à une première crise.

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